Certains livres ne tiennent une grande partie de leur succès que parce qu'ils sont le reflet d'une époque, d'une génération et qu'ils sont comme un repère pour évoquer une période passée.
Ce livre, j'en avais rêvé à l'avance, j'en avais fait un livre initiatique mais je dois bien reconnaître qu'il n'en reste presque rien, je n'y ai trouvé ni réflexions philosophiques ni aventures extraordinaires tout au plus quelques récits d'ivresses sur fond de be bop.
Il paraît même que tout était de la pure fiction et que Sal Paradise alias Jack Kerouac n'a jamais pris la route, si ce n'est une tentative de voyage qui s'est terminée pitoyablement à dix kilomètres de chez lui.
Le talent de l'écrivain compense cela, me direz-vous et c'est vrai qu'une fois parti, le ruban du manuscrit nous entraîne jusqu'à la fin du livre (du voyage?) sans baisse de régime avec des moments d'euphorie et d'ivresse communicatifs.
Mais la déception est au final à la mesure des attentes trop exagérées du départ.