Fiche technique

Auteur :

Gertrud Kolmar
Genre : RomanDate de publication (pays d'origine) : Langue d'origine : Allemand

Traducteur :

Laure Bernardi
Parution France : 2000

Éditeurs :

Farrago Eds, Christian Bourgois
ISBN : 9782844900388, 9782267018981, 9782844900388

Résumé : Susanna est le dernier texte de Gertrud Kolmar.Composé au cours de l'hiver 1939, il met en scène les souvenirs d'une rencontre, celle d'une gouvernante et de son élève, une jeune fille très belle mais perturbée mentalement. D'un côté, une femme raisonnable, apparemment insensible et étrangère aux choses de l'amour ; de l'autre, un être fantasque, très vivant, une sorte d'animal féerique, hors du temps La jeune fille connaîtra un amour innocent, mais vraiCette confrontation, tout autant que la fin brutale du récit ressuscitent un monde en perdition et l'impuissance de l'auteur face à un avenir sans lendemain, celui des Juifs allemands. La ligne de ce magnifique récit est très pure. Les échos de la terrible actualité vécue par l'écrivain ne la rompent pas ; ils sont là pourtant, mais comme assourdis, détournés.»Patrick Kéchichian, Le MondeGertrud Chodziesner (1894-1943) est issue d'une famille de la grande bourgeoisie juive. Son cousin Walter Benjamin reconnaissait en elle une soeur de coeur. Durant la Première Guerre mondiale, elle travaille au service de la censure du courrier des prisonniers de guerre. Son premier recueil de poèmes paraît en 1917 sous le pseudonyme de Gertrud Kolmar. Après la mort de sa mère en 1930, elle écrit La Mère juive. Ses soeurs et ses frères, émigrés à l'étranger, tentent de lui faire quitter l'Allemagne. Mais elle refuse d'abandonner son père au régime nazi. Elle le soutient jusqu'à sa déportation en septembre 1942. Elle-même est envoyée à Auschwitz en février 1943.Extrait du livre :J'étais assise dans le salon, sur le canapé, je buvais du thé dans une tasse en grès émaillé et je grignotais des biscuits. Il posait des questions et ponctuait la conversation par des signes de tête.« avec une personne souffrante», lui dis-je sans réfléchir.Il dit : «Elle ne souffre pa