Le départ en beauté d'une série mémorable
"Tout commence mal" est le premier opus d'une très longue série de catastrophes, de malheurs, d'aventures qui tournent mal et autres événements malencontreux pour les trois protagonistes : Violette, Klaus et Prunille Baudelaire. Un premier tome, qui sera suivi par pas moins de 12 autres ! Et c'est là que vous vous demandez : mais comment treize tomes aux conclusions plus déprimantes les unes que les autres peuvent tout de même rester intéressants jusqu'au bout ?
Tout d'abord, la série des Orphelins Baudelaire est loin d'être une succession de récits aux fins déprimantes : c'est avant tout un livre qui doit perpétuellement se lire au second degré. C'est un petit bijou truffé de références littéraires et culturelles, allant des plus évidentes jusqu'aux plus fines et quasi-indécelables. C'est aussi la mise en scène de personnages hauts en couleurs : qu'il s'agisse de l'odieux et vénal Comte Olaf ; de ses acolytes tous plus improbables les uns que les autres ; ou de l'insupportable Mr Poe ; quel cerveau aurait pu pondre toutes ses personnalités, uniques en leur genre ? L'histoire en elle-même, aussi farfelue et tirée par les cheveux qu'elle soit, reste plausible jusqu'à la fin.
Mais c'est aussi une atmosphère très particulière, qui trouvera essentiellement son développement dans les tomes suivants, mais qui est déjà perceptible dans ce premier opus. Les premiers mots du livre nous mettent déjà dans l'ambiance générale, nous demandant fort poliment de reposer l'ouvrage sur l'étagère sur laquelle on l'a trouvé et de passer à une lecture plus agréable. Peu d'auteurs ont, je pense, assez de tripes pour entamer leur livre de cette façon !
Je n'aurais, au final, qu'un conseil à donner à ceux qui souhaiterait ouvrir ce livre : ne tenez pas compte de ses premiers mots et foncez le lire !!
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