Voilà un beau pavé de 800 pages que nous délivre la jeune auteure Mélissa Da Costa.
Il faut bien admettre que les romans à l'eau de rose de ce type ne sont pas vraiment mon fort. Pourtant, j'ai apprécié l’œuvre de Mélissa Da Costa qui prend le temps de construire ses personnages, en particulier (voire uniquement) Emile et Joanne et l'évolution de leur relation.
Car j'y crois à cette histoire d'amour. Oui j'y crois. C'est peut-être là, la grande force de ce livre ou bien est-ce mon côté girly refoulé. Même si le pitch de départ nous laisse deviner tout ce qui va se passer durant les 800 pages, l'évolution de la relation entre les deux protagonistes est particulièrement bien construites au détriment de toutes les autres au passage.
On sait de base qu'Emile va décéder à la fin du bouquin et qu'il vont tomber amoureux l'un de l'autre vers les 3/4 du bouquin. Je mets en spoil mais c'est limite écrit sur la première page.
Le choix de préférer se concentrer sur le passé des personnages plutôt que sur le voyage en lui même ne m'a pas vraiment gêné. Je ne suis pas un adepte des descriptions interminables. Mais bon, du coup, on voyage plus sur wikipédia en tapant le nom des villages et des montagnes traversées par le couple que par le livre lui-même. Le tout reste assez convenu avec d'un côté, un Emile qui n'a pas réussi à s'engager et s'est fait larguée.De l'autre, une Joanne qui a mis du temps avant de trouver le courage de se séparer de son compagnon dont elle ne supportait plus le manque de courage.
Par conséquent, on pleure dans ce bouquin. Peut-être trop, on sent que le livre nous pousse trop la larmichette mais il faut bien avouer que l'intrigue fait bien son travail. Le tout reste cohérent, ce qui, je pense donne du poids. En effet, le fait de développer uniquement deux personnages fait que nous les connaissons s'ils existaient vraiment et réagissent de manière logiques. Je pense que c'est peut être pour cette raison que je me montre clément. Je ne me suis jamais demandé pourquoi car le déroulement coule de source et le caractère présent des personnages rentre parfaitement en résonance avec les flash backs du passé.
Voilà, un bon roman à l'eau de rose peut être pour celles et ceux qui aiment Musso, que je n'aime pas vraiment au passage, avec une intrigue moins tirée par les cheveux et des protagonistes plus intéressants.