Traces d'une vie : balades d'un naturaliste

Fiche technique

Auteur :

Jean-Paul Thevenin
Date de publication (pays d'origine) : Parution France : septembre 2008

Éditeur :

Grandvaux Eds
ISBN : 9782909550558

Résumé : Les textes de Jean-Paul Thévenin racontent des moments privilégiés, des instants de bonheur au contact des paysages et des animaux sauvages. Ils disent le plaisir d'être vivant sur la Terre et, parfois aussi, le bonheur de se sentir un maillon de la chaîne de la vie.Des forêts du Berry aux îles de la Frise, des côtes du nord de l'Ecosse aux monts cantabriques, la vie n'en finit pas de nous étonner par sa diversité et sa fraîcheur sans cesse renouvelée. Dans la nature, comme ailleurs, l'envie de plaisir est un puissant moteur qui vous pousse sans cesse à aller voir plus loin, à rester plus longtemps à l'affût. Naturaliste, enseignant, militant associatif, Jean-Paul Thévenin observe la nature et les animaux sauvages en Europe depuis plus de trente ans. Alliant passion et rigueur scientifique, ses deux outils privilégiés sont les jumelles et le carnet de notes. Deux préoccupations majeures l'animent : comprendre et faire comprendre la vie sauvage pour que les hommes redeviennent moins agressifs à son égard et, enfin, la respectent.Extrait du livre :J'ai quitté la ville avant l'aube et j'ai roulé vers l'est. Au sommet de la cuesta le disque rouge du soleil émergeait de l'horizon et inondait de lumière la vallée de Germigny.Après les plaines céréalières et sans relief de la Cham­pagne berrichonne, j'ai plongé avec volupté dans les bru­mes du bocage, entre les prés blanchis par la rosée du matin, sous le regard indifférent des charolaises au poil bourru. Et je me suis laissé glisser jusqu'à l'Allier. On est à la fin de mai, six heures sonnent au clocher du village.Dominant le Val, posé contre le ciel gris souris, le château d'Apremont semble accoucher du sombre écrin forestier. Posé là comme un guetteur intemporel, dressé face à la rivière qui s'étale à son aise entre les plages de sable blanc et les îlots de verdure. Le val d'Allier vient mourir ici. Après plus de quatre cents kilomètres de course, la belle rivière vient se perdre dans la Loire. En aval du verrou d'Ap