Trouver refuge
2022 | 416 pages | Christophe Ono-Dit-Biot
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J’ai découvert Christophe Ono-Dit-Biot avec son roman Croire au merveilleux, qui s’est avéré être la suite d’un autre de ses livres, Plonger, que j’ai lu ensuite. Deux romans d’une grande richesse.
Trouver refuge est le troisième que je lis de lui, et j’y ai retrouvé tout ce qui me plaît dans son écriture.
Un livre légèrement moins passionnant que les deux précédents, mais tout aussi efficace, cela dit.
L’expérience de lecture est unique pour chacun, selon ses goûts et sensibilités. En ce qui me concerne, l’écriture d’Ono-Dit-Biot me transcende. Je lis comme si j’étais sur place, immergé dans l’histoire, les images venant d’elles-mêmes.
Dans ce roman, il est question d’un couple en fuite avec leur fille de sept ans, cherchant refuge et sécurité après un incident. Leur destination : une terre hors du temps, hors des frontières et des lois du monde, un lieu de culte religieux et spirituel — le Mont Athos. Bien entendu, ils vont vivre toutes sortes de péripéties et de rencontres… que je préfère vous laisser découvrir.
Trouver refuge, c’est un peu comme un pèlerinage intérieur pour le lecteur : une manière de fuir les dysfonctionnements de la société, de s’écarter des inconscients collectifs qui façonnent le monde. Journaliste de profession entre autres, Ono-Dit-Biot alterne avec finesse divertissement, suspense, spiritualité, géopolitique et critique politique. Mais ce n’est pas tout : il délivre aussi un message d’amour, d’amitié, et rappelle l’essentiel de l’importance d’être parent. À titre personnel, j’ai été profondément touché par la relation père/fille, qui m’a renvoyé à ma propre relation de papa avec ma fille.
Christophe Ono-Dit-Biot touche juste à tous les niveaux, y compris lorsqu’il glisse ici et là des éléments culturels du monde, qui t’invitent à approfondir, à t’enrichir. En somme, après une telle lecture, tu te sens grandi… et, d’une certaine manière, toi aussi, tu as trouvé refuge.