La petite Nina, 8 ans, échappe à l'attention de ses parents en pleine fête foraine. Nuit d'angoisse pour Emma et Paul avant qu'on ne retrouve leur gamine indemne, qui s'était perdue avant de trouver refuge dans une sanisette de chantier. Tout est bien qui finit bien. Vraiment ? C'est pourtant là que le cauchemar commence car, -Emma a beau être la seule à en être persuadée - pour elle, c'est sûr et certain: cette enfant qu'on leur a retrouvé n'est pas Emma, c'est une usurpatrice.
UN JOUR, MA FILLE A DISPARU DANS LA NUIT DE MON CERVEAU est une plongée atroce dans la tête d'une mère en proie à une déflagration intérieure assez unique en son genre. Stéphanie Kalfon nous raconte cette hérésie par la voix d'Emma, qui se bat contre l'incompréhension de son homme et l'effroi de Nina à qui elle ne cesse de demander qui elle est vraiment. Se mettre ne serait-ce qu'une seconde à la place de cette gamine est une véritable épreuve.
Un roman qui commence comme une réflexion décalée sur l'attachement obligé et "naturel" que doit une mère à ses enfants, et s'achève comme un véritable thriller horrifique. Si les derniers Stephen King ne m'ont fait ni chaud ni froid, le dernier roman de la très talentueuse et perspicace Stéphanie Kalfon m'a fait balbutier le palpitant. Chaudement conseillé !

Rongemaille
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le 23 janv. 2023

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