Virgules téléguidées par Gaby Aisthé
En quête d'assouvir ma soif de connaissance en SF, je me suis mise à ce livre par hasard après l'avoir acheté 3frcs 6sous sur le marché.
Ne connaissant ni l'auteur ni l'intrigue (mais trouvant la couverture rigolote), je me lançais donc sans préjugé dans ma lecture.
Et j'avoue que ma première déception naquit du style de l'auteur, un peu trop simple à mon goût. Une manière d'écrire qui pouvait certes coller avec le début de l'histoire et les passages concernant Leridan et ses collègues, mais qui m'a assez rapidement lassé, spécialement lorsque les scènes concernaient d'autres personnages sensément plus évolués.
En ce qui concerne l'histoire, elle est relativement bien construite. L'attente, le suspens, l'irritation de ne pas en savoir plus sur ces manoeuvres militaires, l'idée est intéressante.
Sans vouloir spoiler quiconque, je dirais que le fiĺ directeur est plutôt sympas et que la réflexion qu'il implique ´est tout autant.
Les mains, les pieds, toutes les parties du corps agissent sous les ordres du cerveau, sans avoir réellement conscience de leur but, des conséquences ou des implications de leurs actes. Il en va de même ici pour les hommes dans cette société sous contrôle de l'UFAM, dirigé par la crainte et bon nombre de certitude.
L'explication du titre nous prouve à quel point une telle société pourrait être dangereuse par le simple fait de sa déshumanisation.
Le monde, la paix, la guerre se transforment en conceptions abstraites, en idées lointaines, et la réalité se transforme en un simple et triste jeux vidéo, faisant des êtres humains de simples marionnettes.
L'idée n'était donc pas mauvaise et elle recélait un certain potentiel réflectif. Les personnages et les situations sont bien pensés mais malheureusement le style alourdit quelque peu la lecture et la rend beaucoup moins plaisante qu'elle n'aurait put l'être. De bonnes bases donc, mais bien mal mises en scène, dommage.