Walden
7.4
Walden

livre de Henry David Thoreau (1854)

Qu'on se le dise : mon avis n'est peut-être pas des pus objectifs. Mais un avis peut-il jamais l'être ? Et une critique ?

Je n'ai absolument rien contre Thoreau, bien au contraire. D'après ce que j'en sais, j'ai une estime sans fin pour lui, sa vie et ses pensées. Mais voilà, c'est "d'après ce que j'en sais". J'en sais peu, et c'est bien pour cette raison que j'avais envie de lire son livre Walden. Je ne voulais pas directement m'attaquer à sa philosophie. Je voulais d'abord découvrir le bonhomme, ses pensées intimes, sa vie, avant d'aborder l'étude de ses idées.

Et les premières pages m'ont comblé. J'étais sincèrement aux anges. On y croise des pensées rapides sur la société, la liberté, la consommation, le capitalisme se mettant en place aux Etats-Unis, l'esclavage, la religion. On comprend notamment pourquoi il décide de fuir cette société faisant de la propriété privée et de l'accumulation de l'argent les principes indiscutables et nécessaires de la vie en communauté. Et, pour ne pas mentir, ces considérations m'ont enchanté comme j'ai rarement été enchanté. Je trouvais en ces pages un maître à penser, et un maître à vivre.

Seulement voilà, après ces quelques pages, les considérations politiques, sociales et religieuses de Thoreau s'arrêtent, et il décrit sa nouvelle vie. Ou plutôt, parce qu'à la rigueur, cela pourrait avoir un intérêt encore : il décrit l'endroit. Et là ça devient franchement pénible. Il décrit le lac de Walden : sa faune, sa flore, sa taille, sa profondeur, sa couleur ; la taille du lac qui est un peu plus loin, sa profondeur et sa couleur ; pourquoi il a préféré le lac de Walden à l'autre ; les différences entre l'automne et l'hiver, celles entre l'hiver et le printemps, et puis celles entre le printemps et l'été par rapport aux animaux qu'on trouve, aux plantes qu'on trouve, à la couleur du ciel et aux températures... Et ça tartine sur des pages et des pages à n'en plus finir.

J'ai tenu jusqu'à la fin, en quête de nouveaux chapitres, de nouveaux paragraphes, d'une phrase même ! de ce nouveau maître à penser, de ce nouveau maître à vivre. Mais rien.

Cela m'a personnellement encouragé à entrer cette fois-ci de plein fouet dans sa philosophie. Mais si vous cherchez un livre de philosophie, un livre d'aventure ou un livre mêlant les deux, passez votre chemin. Si en revanche vous cherchez un livre qui décrit des lacs : faîtes-vous plaisir.

Steino
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le 14 sept. 2025

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