Laurent Gaudé faisait partie de ces auteurs dont j’entends parler depuis très longtemps mais que je ne m’étais pas encore décidé à lire. Mais la conjugaison de plusieurs facteurs – une amie qui me parle de lui récemment, qui a lu un de ses livres et qui l’a adoré ; un nouveau roman qui squatte les articles consacrés à la rentrée littéraire –, la conjugaison de plusieurs facteurs, donc, a fait que c’était le moment pour moi de m’immiscer dans l’univers de l’auteur parisien récipiendaire du prix Goncourt en 2004. Et je me félicite de ce choix.
En effet, dès le prologue de ce formidable roman, j’ai été happé par le style addictif de Laurent Gaudé et par son écriture riche mais digeste ; une écriture tout à la fois très visuelle – quasiment cinématographique (je comprends pourquoi « Chien 51 » a été adapté au cinéma – sortie prévue en octobre) – et contemplative. D’ailleurs, il est important de préciser que ne pas avoir lu « Chien 51 » ne m’a pas du tout empêché d’apprécier et de comprendre « Zem », qui en est la suite.
Dans ce nouveau roman – une dystopie haletante –, Laurent Gaudé aborde des thèmes forts tels que l’écologie, l’exploitation industrielle ou bien encore la manipulation politique. Il embarque le lecteur avec maestria dans son histoire et les pages défilent sans que l’on voit le temps passer – on vibre aux côtés de Zem et Salia sans s’ennuyer une seule seconde. Un roman passionnant qui m’a donné une certitude : je lirai d’autres romans de Laurent Gaudé dans un futur proche !