Amaranth
7.3
Amaranth

Morceau de Nightwish ()

Le Symphonic Metal... Un genre musical totalement inconnu de mes oreilles il y a encore quelques mois, le Metal se résumant alors pour moi à quelques groupes, System Of A Down, Rammstein, et deux-trois autres formations dont le nom m'échappe, preuve de mon ignorance du sujet.

Mais comme j'ai des copains sympas, aux goûts musicaux super éclectiques, j'ai eu la chance de pouvoir m'initier à ce vaste monde. Immédiatement, Nightwish sort des bouches des persones assises autour de la table. Voilà la basique description à laquelle j'ai eu droit concernant le groupe finlandais: "Alors tu vois Ben, il y a trois périodes, correspondant à trois chanteuses différentes. La première avec Tarja c'est chouette, la troisième avec Floor c'est chouette, mais la période Anette est bidon". J'ai bien sûr compris que mes potes ne parlaient pas de la plante aromatique. Curieux de nature, j'ai pris l'initiative de me faire ma propre idée.

J'ai commencé par écouter Nemo, avec Tarja puis Floor. Si je suis plus fan de la première sus-nommée, sa remplaçante hollandaise reste dans le ton, avec une touche peut-être plus en force, plus cinglante aussi. Il me restait la chanteuse d'Alyson Avenue. Pas de reprise de Nemo, donc pas de point de comparaison utilisant ne base identique. Alors, je me dirige vers Amaranth.

Le début de la chanson, avec ses notes de piano, puis l'entrée en force des guitares, des basses et de la batterie, me plaît bien. Puis Anette démarre son chant... Et là, le choc. Où sont passées les voix "opératiques"? Comment est-ce possible? Qu'est ce que le groupe a fait en embauchant une chanteuse à la voix ausi pop que celles des midinettes US? J'ai ressenti la même chose que lorsque j'avais écouté "Beaufitul Dangerous" des Slash, entonnée par Fergie des Black Eyed Peas. Un peu comme si Charles Aznavour reprenait Antisocial. Insolite.

Mais bon. Je continue mon écoute, je me prends même à battre du pied sur le sol. La mélodie est efficace, bien articulée autour de la voix lisse et enjouée de la menue Suédoise; je pense d'ailleurs qu'une telle chanson n'aurait rien donné de bon si Tarja l'avait interprété. Mais ce n'est pas le propos. Finalement, ça se laisse écouter sans peine, c'en est même agréable, et ça termine par tourner encore et encore.

Seulement voilà, j'ai pas l'impression d'écouter du Nightwish. On dirait du Evanscence sous gaz hilarant, de la pop-metal sympa, mais qui s'éloigne de ce que j'ai découvert de ce groupe possédant une forte identité de base. Comme si ce côté lyrique, mystique et sombre avait disparu por laisser place à un halo de lumière déconcertant. Ne pas apprécier cette période est une chose compréhensible. Mais l'inverse est tout aussi vrai: s'initier à Nightwish version Anette Olzon peut vous faire détester les interprétations et les mélodies jouées du temps de Tarja Turunen, puis Floor Jensen.

Pour ma part, Amaranth remplit son rôle sans problème. Dans un moment intermédiaire de la vie d'un groupe de musique, cet opus apparaît comme un instant de répit, une reprise de souffle avant un nouveau coup de rein. Espérons que la sauce hollandaise prenne.
TontonBain
7
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Créée

le 19 janv. 2015

Critique lue 139 fois

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