est-ce ainsi que les textes vivent ?
L'interprétation par Ferré du poème d'Aragon, à l'étrange enchaînement Est-ce ainsi que les hommes vivent / et leurs baisers au loin les suivent... m'avait laissé un souvenir prégnant ( non, ça ne veux pas dire que je suis enceint ), las, je l'ai réentendue et l'ai trouvée lourde, surtout ce début pompeux...
...bien différent dans le vrai poème d'Aragon, qui ne s'appelle pas "Est-ce ainsi..." mais "Bierstube Magie allemande".
pour se consoler de Ferré, vite une vive hirondelle :
https://youtu.be/O1yH7iCCpL4?feature=shared
ou, moins mélodieux mais émouvant :
https://youtu.be/wnr50u9qwSU?feature=shared
On dirait pourtant que le poème n'a pas encore trouvé son interprète idéal ( Docteur Qui ?), et encore moins le bon arrangement musical.
et, inévitablement, de loin en loin, à chaque relecture, chaque réécoute, il revient télescoper en moi le Marizibill d'Apollinaire, dans un chamaillis soyeux de pages qui s'entremêlent : Est-ce ainsi que les phrases vivent ? leurs coeurs bougent comme nos portes, leurs mots sont des feux mal éteints...
et nos baisers
au loin
les suivent...