Comme à leur Habitude, IAM tape là où ça fait mal !
Un peu comme certains titres auparavant (on pense à Petit Frère, ou La Lettre de Shuriken notamment), ce titre d'IAM représente bien la force de ce groupe en ce qui concerne leur qualité d'écriture.
Toujours au plus proche du bitume, poètes témoins de notre société, ils viennent ici, comme à leur Habitude, nous mettre en face de nos propres contradictions, qui sont aussi les leurs.
S'ils incarnent la misère dont ils parlent ici, par un "je" peu crédible en soit, vu qu'ils doivent être bien à l'abri du besoin maintenant, ce n'est que pour faciliter la réaction qu'ils souhaitent susciter, à savoir nous faire nous questionner sur notre propre aptitude à faire preuve de la même humanité que l'on peut dénoncer par ailleurs.
Bref, IAM revient au plus fort de leur forme, et même si j'écris cette critique en étant encore en train d'écouter l'ensemble de l'album (j'en suis à peu près à la moitié quand j'écris ces lignes), on sent que celui-ci sera encore une réussite, peut-être même atteindra-r-il les cimes dépassées par L'Ecole du Micro d'Argent...