Qui donc, en cette époque qui manque d'épique, pourrait concevoir le quart
De la moitié du commencement de l'idée d'incarner le point de vue d'un soir d’été ?
De verbaliser le regard de... C'est même pas un concept... Peut-être une idée ?...
Que celui qui a les mots me les prête.
Je les rendrai.
Promis.
Le mec, allez savoir dans quel contexte, sans doute un soir, sans doute l'été, devait peut-être être en terrasse, sirotant d'un œil vague les vagues actions de vagues gens et se demander, dans de vagues questionnements : j'observe ces petits vivants mouvements, qui ne sont peut être rien, à leur petite échelle, peut être tout, à leur petite échelle.
Que peut bien penser de ces petites joies, de ces petits drames, ce soir d'été que j'habite ?
De ces petites douleurs, de ces petits charmes, ce soir d'été qui nous abrite ?
Allez savoir ce qui lui passait par la tête...
Et il te sort des
"C'est l'heure où les bretelles
Soutiennent le présent"
ou des
"Aux fontaines, les vieux
Bardés de références
Rebroussent leur enfance
À petits pas pluvieux
Ils rient de toute une dent
Pour croquer le silence
Autour des filles qui dansent
À la mort d'un printemps."
Puis
"La chaleur se vertèbre
Il fleuve des ivresses
L'été a ses grands messes
Et la nuit les célèbre
La ville aux quatre vents
Clignote le remords
Inutile et passant
De n'être pas un port"
...
Puis j'mate un peu s'qui s'en dit sur senscritique.
J'vois beaucoup de 7 et de 8.
Sérieusement ?
Y'a des gens qui se sont dit "peut mieux faire"??
Ils pensent à quoi eux quand ils sont posés en terrasse ?
Ils se mettent dans la peau d'un nuage et ils l'écrivent?
Ça mate des culs ouais!
Perso, présentement je lis un peu du Bukowski en observant les badauds d'un œil tristement amusé en essayant d'écrire un semblant de poème à ma belle plutôt que de lui envoyer un simple SMS.
"A tes yeux il ne parait
Que mon coeur tu ouvres en deux
Avant toi j'avoue j'n'avais
Plus de flamme plus de feu
Je t'ai donné ma détresse
J'ai souhaité sans avoir de voeux
Tu m'as offert tes caresses
A moi qu n'sais être heureux
Tu réveilles petite merveille
Des sentiments oubliés
Mon regard demeure pareil
A des fleurs toujours fanées
Mais au loin il s'émerveille
Chaque fois que je te pense
(nul nul nul nul nul nul)
Mais mon coeur est en carence"
Que c'est niais.
Que c'est nul.
Pouaaaah
On dirait un homme déconstruit.
Je sais pas/plus écrire l'amour.
Quelque chose est mort en moi faut croire.
Suis devenu trop cynique faut croire
J'avais pourtant fait aucune concession !
Et ma playlist m'a envoyé Je suis un soir d'été dans les oreilles.
Je me suis arrêté pour écouter.
Ça m'a blasé d'écrire.
Trop fort ce bouffeur de frites.