Suggéré par un de mes éclaireurs, après "le piano de mauvaise vie", j'attaque "les anges", chanson qui est aussi dans le même album "Il y avait une ville" de 1959.
Enfin, j'attaque les anges, c'est façon de parler parce que Nougaro nous invite au paradis partager la vie de ces anges … Et il faut admirer ce texte plein de verve et de couleur du mot-sicien comme Nougaro aimait se nommer…
Mais là le lien que j'ai trouvé présente un autre intérêt ! Il semble que ce soit un extrait d'émission animée par Jean Nohain qui serait daté de 1957. Un tout jeune Nougaro, complètement bouffé par le trac, s'éclate sur scène.
Devant le micro, il y a des tabourets et quand Nohain lui dit "sans tabouret", Nougaro répète, complètement ailleurs, "sans tabouret" et évacue lui-même le tabouret. C'est chou !
Les paroles sont évidemment de Nougaro mais la musique est de Michel Legrand. Il semblerait aussi que Nougaro soit adoubé ou soutenu à cette époque par Henry Salvador.
À midi les anges mangent
Sur la nappe de l'azur
La resplendissante orange
Du soleil bien mûr
Quand le repas est fini
C'est la nuit, c'est la nuit
À minuit, les anges lavent
Leurs grandes ailes dorées
À la fontaine suave
De la Voie Lactée
Quand le dernier sort du bain
C'est le matin, c'est le matin
Au printemps, les anges volent
Comme de jolis papiers
En laissant leurs auréoles
Tomber à leurs pieds
Quand l'un d'eux vous vole autour
C'est l'amour, c'est l'amour
En hiver, les anges bâillent
Et, sommeillant à demi
Ils s'étendent sur la paille
Comme des brebis
Quand le plus bavard s'endort
C'est la mort, c'est la mort
Alors, alors
Nous devenons tous des anges
On se réveille à midi
Devant la superbe orange
Du soleil qui luit
Quand le bon Dieu nous sourit
C'est la vie, c'est la vie
C'est la vie, c'est la vie
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