Tempus fugit ?

Petite interprétation personnelle de cette chanson :

Qui sait où le tempus fugit ? La fugacité du temps est mise à l’honneur dans cette chanson autour d’une douce promenade réflexive sur trois couplets. Le premier couplet commence par une observation de faits (across the evening sky, all the birds are leaving) sur le temps, mais il existe pour la chanteuse tout de même un fait intemporel : le fait de rêver et dans celui-ci on ne voit pas le temps passer (Before the winter fire, I will still be dreaming, I have no thought of time).

Pourtant, le temps passe tout de même furtivement et heurte violemment notre bulle rêveuse lorsqu’il est temps de dire au revoir à nos amis d’antan (Sad, deserted shore, your fickle friends are leaving). A leur instar, nous ne songeons pas à partir, le temps ne compte plus (I do not count the time) car nous vivons encore sur Terre.

Il n’est pas l’heure à la solitude, car notre amour est près de nous ce qui fait que le temps nous paraît plus supportable jusqu’à ce qu’il soit temps pour nous aussi de « partir » (I know it will be so until it's time to go). Alors la fugacité du temps ne doit pas être une peur mais une force qui permet à l’amour — quel qu’il soit — de grandir au fur et à mesure que le temps passe (For who knows how my love grows?).

Dans le fond, qui sait où le temps passe ? (who knows where the times goes?) Il ne faudrait pas fuir ou craindre le temps, mais se fondre en lui en gardant en tête les moments les plus mémorables avec les êtres qui nous sont chers jusqu’à notre départ irrémédiable, tout en espérant qu’il soit aussi doux que la voix de la chanteuse.