Afro Samurai est une œuvre tellement tranché et sans concession, qu'il est tout à fait possible de s'en faire une opinion fondée avec juste une bande annonce.
"Nothing personnal, it's just revenge." nous annonce Afro dans l'épisode 1 avec la voix suave de Samuel L. Jackson. Et c'est bien là tout ce dont il s'agit.
Une quête de vengeance, des personnages acharnés, une violence viscérale ; voici l'essentiel du contenu de la série. Si vous êtes amateur du genre ou juste à la recherche d'une bonne dose de violence animée, vous avez frappé à la bonne porte. Sinon, je préfère directement vous conseiller de passer votre chemin car l'intrigue n'a rien d'autre à vous proposer.
Pour autant et même si j'aime beaucoup ce genre d'histoire conceptuelle à la Kill Bill, je dois bien admettre qu'Afro Samurai m'a laissé une impression mitigée.
Techniquement l’œuvre est très réussie ; l'animation est fluide, les dessins sont stylés. L'ambiance mélange le japon médiéval, la culture rap et une forme de technologie décadente dans un univers réussi qui s'avère aussi impitoyable que spirituel. Malheureusement ce dernier est un peu trop sous-exploité à mon goût. Après, il est évident que tout ne pouvait pas être abordé en seulement 5 épisodes. Mais rétrospectivement, je trouve que certains passages auraient gagnés à être écourtés afin de s'intéresser davantage à des éléments dont on ne sait que trop peu à l'issu du dernier épisode.
En définitive Afro Samurai est de ces titres qui se laissent bien regarder la première fois mais pour lesquels vous n'aurez très certainement pas envie (ou besoin) d'un second visionnage.
Une fois le plaisir de la découverte passé, la série n'a plus grand chose d'autre à offrir à ses spectateurs.
[Si vous ne l'avez jamais vu, sachez qu'il existe une version director's cut. Mais dans l'absolu, il serait plus juste de parler de version raccourcie pour la première édition.]