Son nom est Archer, Sterling Archer. Brillant agent secret, son physique de playboy charismatique en fait craquer plus d'une, et jalouser plus d'un. Réussissant à solder toutes ses missions par de francs succès, il incarne la perfection absolue. C'est du moins ce qu'il croît. Car Archer est avant tout le fils de la patronne à qui l'on pardonne tout. C'est aussi et surtout quelqu'un d'extrêmement narcissique, imbus de lui-même et terriblement seul. Voilà pourquoi nous l'adorons.
Sorte de double américain d'OSS 117, Archer tient son fort potentiel comique de sa capacité à être constamment dans les extrêmes. Toujours terriblement drôle, lourd ou vulgaire, il évolue au sein d'un univers narratif allumé. Entre la secrétaire nympho, le scientifique pervers ou la boss cupide et alcoolique, les vingt-cinq minutes des épisodes passent à une vitesse hallucinante.
Reposant sur un dynamisme constant, Archer est une série qui s'avère être très bavarde en enchaînant les gags (qu'ils soient verbaux ou gestuels) sans vous laisser le temps de vous respirer. Surfant sur le mouvement du politiquement incorrect, le créateur Adam Reed n'a jamais peur d'aller trop loin pour vous froisser dans votre pudeur. En plus de concevoir des protagonistes attachants, il soigne un graphisme cel shading (XIII) très esthétique et performant.
En bref, si vous êtes fatigués par South Park, American Dad ou autres Simpsons, mettez-vous devant cette série qui fera l'unanimité tant son pouvoir burlesque est communicatif !
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