Poumons Noirs

Vous savez, j'adore la politique et l'histoire d'un vrai socialiste personnellement je kiffe un Marx ! Voilà, abonnez vous, mettez un coeur sur cette critique, envoyez moi vos identifiants instagram et vous pouvez partir.

Avant de commencer, je voulais dire que j'ai regardé les deux saisons, à l'heure où j'écris cette critique. Il n'y aura pas de gros spoils mais attendez vous à connaître certains éléments de la saison une et du début de la saison deux.

Je regarde peu de séries dites en "live action", j'ai une préférence pour l'animation surtout japonaise parce que je la trouve plus permissive, plus libre, plus délirante. Mais dans ces séries en live action j'en ai regardé assez pour établir quelques jugements et pour l'instant, à partir du peu que j'ai vu, je peux dire que cette série me semble être de bonne facture.

Mais Bruno, qu'est-ce que raconte Baron Noir ? Et bien, c'est une judicieuse question. Baron Noir ça raconte l'histoire de Philippe Rickwaert maire-député de Dunkerque qui, comme tout bon politique, doit se sortir des affaires qui l'entrave, s'élever dans le milieu politique et surtout se relever quand perd sa place dans l'échiquier politique. Le scénario offre pas mal de rebondissement que je ne saurai comparer à House of Cards puisque je ne l'ai pas vu. Bien que les rebondissements soient, quelque part, déjà annoncés par l'ancienne et connue technique théâtrale du paiement ils restent assez bons. Quelque part, je ne pense pas que la prévisibilité de ces rebondissement soit un problème car ce qui m'intéresse le plus dans cette série, c'est la manière dont sont gérées les conséquences de ceux-ci. Cependant, tout les twists présents dans les deux saisons n'étaient pas forcément utiles, par exemple, le fait que la fille de Philippe soit lesbienne est déjà assez "convenu" et n'apporte rien à l'intrigue, surtout quand on voit l'utilité du personnage pendant les deux saisons.

Il y a d'ailleurs quelque chose que je ne comprends pas trop dans les séries canal c'est l'omniprésence du tabac, pourquoi ? Sérieusement je suis pas contre le fait que les gens fume, ce serait un peu hypocrite mais je ne comprends pas vraiment l'apport scénaristique ou aux personnalités des personnages si ce n'est un stress apparemment lui aussi omniprésent. De plus, ça pose une véritable question de santé public, évidemment, je ne pense pas qu'interdire strictement la clope tuerait le tabagisme mais je trouve que ça pose un problème, cette glorification du tabac qui fut amorcée dès le début du XXème siècle par les lobbys continue et on montre que c'est "cool" de fumer alors que, non ? C'est pas pour faire un reproche aux fumeurs, ils font ce qu'ils veulent mais c'est plus pour les non fumeurs qui pourraient être influencés justement par ce type d'oeuvres audiovisuelles. L'épisode 3 de la saison 2 est sûrement celui qui m'a le plus touché à ce niveau-ci, la cigarette est devenue un personnage de la série, véritablement. Quelque part ça pose un vrai problème de cohérence, déjà pourquoi tout les personnages sont encore vivants au début de la saison deux et ensuite pourquoi la France n'est pas la première puissance mondiale dans la série ? Mais bon, je peux pardonner car ça m'a permis d'écrire un titre que je trouve assez rigolo.

En dehors de ça, la série est plutôt intense malgré ce qu'on pourrait dire sur une série politique. Alors, bien évidemment il n'y a pas d'explosion, de cataclysmes ou de choses qui seraient ici juste pour contenter l'a ménagère moyenne mais il y a tout de même de l'action. Par là je ne veux pas dire que cette série serait uniquement pour des êtres de lumière qui connaissent absolument tout, au contraire, la série ne prend juste pas le spectateur pour un simple consommateur dont le but est de retirer le plus de temps de cerveau disponible et apprends même certaines choses. En effet, il y a beaucoup de références historiques ou politiques et ça permet parfois de se remémorer certaines connaissances du collège ou du lycée qui auraient pu nous échapper. Néanmoins, est-ce vraiment utile ? J'ai vraiment eu l'impression que parfois, les scénaristes essayaient de combler un dialogue avec certaines métaphores ou comparaisons historiques qui ont plus ou moins de sens. De même, je ne sais pas si ça se passe ainsi dans les hautes sphères de la politique mais en tout cas dans les petits groupes que j'ai intégré on ne fait pas que du name-dropping ou alors je ne suis pas dans le bon milieu. Ceci renforce encore plus ma relation étrange avec les personnages de Baron Noir car le jeu d'acteur est assez spécial, on aime ou on aime pas mais il y a certaines scènes qui ne semblent pas véritablement jouées et ça enlève du réalisme alors que la série essaie d'en apporter énormément. Celui-ci est constamment alimenté par la reproduction des figures du champ politique français, Mélenchon est assez bien fait mais on reste véritablement dans la caricature et c'est dommage, autant pour lui que certains mecs de droite.

Alors là, vous devez être dans l'incompréhension face aux critiques que je fais et ma note pour Baron Noir, et bien oui, même moi je suis dans l'incompréhension. Malgré tout ses défauts, la série m'a transportée vraiment, j'ai visionné la saison une l'année dernière et j'étais fou, l'épisode avec le bleu de travail m'avait fait pété un câble tellement l'action politique était géniale, je ne sais pas si c'est parce que je me reconnais quelque part dans les idées de certains personnages mais mon dieu. Je pense vraiment parler avec mon coeur là et même si la saison deux m'a paru moins dense que la saison une, ce qu'elle apporte (côté présidentiel, tout ce qui y est lié) m'a vraiment intéressé bien que les péripéties judiciaires de Philippe m'ont fait un peu chier. La politique est vraiment très intéressante et la vision de ceux qui s'occupent de Baron Noir est vraiment intéressante selon moi.

Bref, j'ai adoré Baron Noir.