Le cheeseburger et le pot-au-feu sont deux plats très bons mais l'un est beaucoup plus profond, raffiné et cuisiné que l'autre. Le premier parle au corps, le second à la tête.
J'ai l'impression que cette série a choisi son camps et c'est celui du corps. Bien que novateur parce qu'assez rare, cette série politique est très agréable à regarder mais le cerveau en off, du moins pas en marche concentrée. C'est dommage parce qu'elle est agréable mais tellement vide. Les idées passent au second plan, on peut passer plusieurs épisodes sans que rien ne soit développer. Tout est magouilles et égos des politiciens. Le Baron Noir donne une vision qui conduit a un "tous pourri" qui bien que partiellement vrai, manque de nuance au point de fausser le tout.
J'ai pourtant aimé la série mais tout au long, j'ai trouvé les scénaristes tellement épuisants. Pourquoi avoir s'en tenir à un vulgaire polar politicien alors que l'on pourrait discuter d'idées ? (même brièvement)
Amélie est du coup pas crédible en défendant en saison 1 puis fin de 3 des idées "de gauche" (pour simplifier) totalement incompatibles avec les idées "de droite" de la saison 2 et du début de la 3. Du coup, j'ai eu du mal à accéder à la partie divertissement de cette série qui pourtant constitue 95% de la série. Le partisan du tirage au sort et d'une plus grande démocratie est ridiculisé avec le personnage simpliste de Mercier.
Il n'en reste que j'ai apprécié comme rarement cette série dont, bien que je développe le négatif, j'ai apprécié les péripéties. Mais cela fonctionne parce que c'est la première (à ma connaissance) série politique. Maintenant, il va peut être falloir travailler un peu le scénario pour passer du divertissement à l'art, et pour cela, passer par la case philosophie politique.