Black Summer
5.8
Black Summer

Série Netflix (2018)

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Les zombies sprintent à grande vitesse pour s'acharner sur la chair dans un nouveau climat d'Apocalypse qui plonge les habitants dans une première vague horrifique glaçante. Série Netflix, Black Summer relie son cordon ombilical à Z Nation, série mère très décontractée sur la même thématique qui se déroule longtemps après son prequel. Dans l'impossibilité d'avoir vu les cinq saisons qui la composent actuellement, on se contentera de celle-ci, bouclée en huit épisodes pour une storyline directe à suivre sans répit et structurée pour capter d'emblée l'attention du spectateur.


Black Summer marque le point d'origine de la problématique zombie qui prend les humains de court, obligés de trouver des refuges adéquats pour s'éviter de terminer dans leurs crocs.
Dans la déshumanisation accélérée, Rose, une mère de famille, perd sa fille embarquée vers une zone de rassemblement fixée par les militaires. Avec l'aide de quelques survivants, elle va devoir braver de sérieux obstacles avant de retrouver sa fille.


Au niveau récit du genre zombie, tout paraît éculé mais il faut bien justifier cet exode forcé qui reprend tous les codes du survival dans un traitement à la fois dynamique pour la mise en scène et la perspective du danger palpable, et austère par une ambition appuyée aussi bien par sa bande son bardée de grosse basse que par un étalonnage approprié à cette fin du monde.


La durée des épisodes fluctuent mais elle participe au conditionnement du suivi de l'histoire où chaque cut sur fond noir libère une émotion traduite par un cliffhanger ou le passage à une autre situation avec d'autres personnes, l'épisode 5 étant celui de leur réunion qui programme le bloc humain contre l'engeance ultra rapide.


Visuellement fort et rentre dedans, la manipulation de la caméra fait des merveilles dès le premier épisode en un faux plan séquence steadycam et drone qui suit la famille de Rose en course vers le point de ralliement avec d'autres familles du quartier sur une musique oppressive.
Le concept Rashomon constitue parfois le sel des épisodes (1, 5 et l'excellent épisode 6) et d'autres se partagent une qualité plus ou moins supérieure mais cela se ressent très peu. En effet, la perspective réaliste du show colle la caméra au plus près de l'humain pris dans l'étau d'une horreur sans fin.


La plupart des dialogues sont mesurés et les états des protagonistes semblent peser de toute leur détresse dans leur parcours bien qu'ils demeurent trop unidimensionnels (pas de réel background creusé excepté Rose, Spears et William) et vecteurs d'une mixité trop évidente dans cette Amérique en pièces (un Noir, deux Blancs, une Asiatique, un Arabe, des Hispaniques).


Black Summer fait le job et il le fait bien pour une production The Asylum, responsable des films volontairement nanars que sont les Sharknado et autres en donnant à frémir devant une horde sauvage cannibale.

John_Irons_Stee
8
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le 11 mars 2020

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