Ca n'empire pas trop

Bon voilà, j'ai fini la saison 1 de Boardwalk Empire, mais mes aïeux, ce fut long. Que j'ai eu de la peine à me motiver lors du visionnage des premiers épisodes... une fois l'un fini, j'avais envie de passer à autre chose, pas de mater le suivant, et les autres séries que j'avais en cours n'arrangeaient rien.
Surtout qu'au départ, je dois dire que je ne suis guère fan des films de gangster. Ne le prenez pas mal, ce n'est pas le but mais quand même j'ai du mal à voir ce que ce genre a de profond? la prohibition, la vente d'alcool sous le manteau, d'accord ça doit parler à un Américain vu que ça fait partie de son histoire, mais nous??

Alors arrivé là vous devriez logiquement vous demander pourquoi j'ai regardé cette série si j'avais de telles réserves... (mais si y a de gentils volontaires, je suis preneur pour de gentilles réponses aux questions ^^)
Ben ce qu'il y a, c'est qu'on me l'a offerte, la saison 1... malgré ces réserves dont j'avais fait part à un de mes collègues de bureau. Alors je vous avouerais aussi que même si la série ne m'avait pas emballé, j'aurais eu du mal à la casser pour autant...
Enfin bon j'arrête de raconter ma vie.

DONC. Donc une histoire de politicien véreux qui se lance dans le trafic d'alcool au lendemain de la déclaration de la prohibition. Parallèlement, on suit le parcours d'une immigrée irlandaise qui fera sa connaissance. Le pilote est réalisé par Monsieur Martin Scorsese himself, s'il vous-plaît, et le reste de la saison est à l'avenant.

Bon ben désolé de dire une platitude mais pendant bien la moitié de la saison, la série étouffe littéralement sous les ors et les décors de la reconstitution d'époque. La chronique distanciée fait qu'on, pardon je, je n'ai éprouvé aucune empathie pour les personnages, et les magouilles, bien que pas toujours facile à suivre, ne sont guère intéressantes.

Il y a certes des points positifs, je suis même parvenu à voir une certaine profondeur à certains moments. Le jeune loup chez qui la guerre a fait sauter les barrières mentales par exemple, c'est plutôt bien vu.
Le casting est excellent : Buscemi est parfait en pharaon du trafic d'alcool, impossible d'imaginer un autre acteur; on découvre Michael Shannon avant qu'il ne soit la coqueluche d'Hollywood qu'il est aujourd'hui, en flic torturé incarnation de la rigueur puritaine.
Sinon c'est HBO, y a donc du nichon pour ne pas dire autre chose et on peut se rincer l'oeil gratis de temps en temps. Voilà.

Pour tout dire, n'eût été un léger regain d'intérêt sur la fin de saison, ce n'est pas un 7 mais un 6 dont la série aurait écopé. Je n'arrive toujours pas à ressentir de l'empathie pour Mrs Schroeder, mais ça se décante, les différents arcs du scénario trouvent un certain aboutissement et on a mis sur la touche le frère Eli, perso chiant s'il en est ( le complexe du petit frère c'est bon, on a vu ça 1000 fois).

A poursuivre éventuellement...