Si la première saison a été magistrale, aussi bien du côté des acteurs que du scénario, la seconde est intéressante mais un peu en dessous.
Une série qui a passionné les foules
En Angleterre, une étude a montré que Broadchurch avait été la série la plus discutée autour des machines à café pendant sa diffusion. En France, les foules aussi se sont passionnées pour l'histoire du meurtre du petit Danny.
Tout cela grâce à un jeu d'acteur magnifique, à une intrigue qui marche parfaitement et à une sorte de huis clos dans un petit village anglais. Le succès a été tel que deux remakes sont sortis : Gracepoint aux USA (raté malgré le fait qu'ils ont conservé David Tennant dans le rôle principal) et Malaterra en France (en cours de diffusion à l'heure où cette critique est écrite).
La première saison est extrêmement riche. De nombreuses intrigues secondaires, chaque personnage a quelque chose à cacher et chacun devient suspect. La fin est une grosse claque, avec une révélation finale construite pour étonner les spectateurs autant que pour les impressionner. Et ça marche.
Une saison 2 en demie-teinte
La deuxième saison fut un pari ambitieux, au regard de la fin de la saison 1 qui se termine et qui peut être vue seule.
Pour résumer rapidement : elle prend place au lendemain des événements de la saison 1 et se centre sur le procès du coupable. A cela s'ajoute une intrigue secondaire intéressante.
Si la deuxième saison est un peu en dessous de la première, elle n'en demeure pas moins passionnante. Seul la fin est en réelle demi teinte, le spectateur ayant tendance à se dire "ah oui, tout ça pour ça ?". La faute a une saison 1 exigeante et magistralement réussi, qui place les attentes des spectateurs vraiment hautes.
En somme, Broadchurch est une excellente série, qui remet en perspective les séries policières actuelles : pas besoin de gros budgets, d'Experts et d'autres courses poursuites en voiture pour avoir un scénario haletant, prenant et qui ne donne qu'une envie : un nouvel épisode !