Attention : ceci n'est que (le début de) la critique de l'épisode 1.
Globalement, ça se rapproche plus d'un petit manuel du terrorisme dans les années 70 que d'un objet audiovisuel qui oserait passionner pour autre chose que sa richesse historique scolaire. Et c'est embêtant, tout de même. Olivier Assayas, cinéaste de films d'auteur, était chargé de la réalisation. Je m'attendais donc à quelque chose d'un peu moins dénudé qu'un film de Mes Vacances Entre Beyrouth Et Paris et avec un peu plus d'idées nouvelles de mise en scène. Mais honnêtement, j'en ai vue que quelques-unes et elles ne m'ont pas fait sauter au plafond. Par exemple, l'échange des armes comme un ballet d'une voiture à une autre et, quelques séquences plus tard parce que ça s'est mal passé, le nouvel échange de voiture dans le sens inverse.
Le gros soucis que j'ai eu d'entrée, et ça ne s'est pas complètement estompé sur l'épisode, c'est un séquençage horriblement moche. Des séquences qui ne montrent rien, qui sont de la pose pure et qui ne font même pas le minimum d'exposer les personnages. Certes, je veux bien qu'Assayas prenne le parti de nous foutre dans le merdier sans nous prendre par la main mais l'audace aurait été, au moins, d'offrir au téléspectateur quelque chose à se mettre sous la dent de neuf. Au lieu de ça, on a du séquençage elliptique coupé à la serpe, des séquences, je me répète, qui ne servent pas à grand chose (quand Carlos se regarde nu dans le miroir, effectivement, ça fait appel à la scène où on le voit plus tard gros et gras mais ça ne se justifie pas sur le plan de ce que l'on nous a montré avant, c'est hors de propos), une narration ultra-linéaire bornée par des voitures qui rentrent dans un plan et, de l'autre côté, des voitures qui en sortent... Dire que Derrick ou Columbo ne sont pas très loin ne serait pas tout à fait mensonger...