Je n’aime pas les séries policières, mais je crois que cette phrase est en passe de passer au passé (passe passe passera…).
Castle une série policière? Pas si sûr: ok ça se passe dans un commissariat, ok il y a toujours un meurtre et un coupable à identifier, mais honnêtement c’est presque accessoire: on ne ressent quasiment pas de suspens, généralement on grille le vrai coupable bien avant la fin de l’épisode, et d’ailleurs on enchaine les affaires comme un gosse enfilerait des nouilles pour concocter un joli collier de fête des mères.
Bref les morts et leurs assassins on s’en tamponne la coquillette.
Par contre la vie du commissariat, les répliques des inspecteurs, la mégalomanie de l’écrivain qui débarque là dedans, la folie de sa famille, l’équilibre avec l’hyper professionnalisme de Becket (qui ne l’empêche pas d’avoir de la répartie) tout ça ça me plait.
Castle (la série) porte bien son nom parce que si on n’adhère pas à Castle (le héros), on a peu de chance d’apprécier le tout.
Castle est LE personnage: il suit les enquêtes mais n’est ni un flic, ni un profiler, ni un détective, juste un romancier qui va chercher à chaque fois des scénaris qui dépotent.
Il se réjouit de certaines scènes de crime sordides, il parie sur les enquêtes, il est amoral, cabotin, imbu de lui même, taquin, bref c’est le clown qu’on déteste avoir en face de soit mais qu’on adore en série.
Sa relation avec la très sérieuse becket est magnifique: ils sont aussi semblables que différents: se retrouvent dans leurs réflexions, dans leur capacité à bluffer, ils s’attirent et de repoussent sans arrêt, formant un couple dynamique qui ne nous ennuie pas.
Le reste des personnages a droit aussi à son lot de bons moments, et ça aide à digérer le tout.
Après ça on peut très bien nous parler de la caissière tuée par son client parce qu’elle lui a refusé un bon de réduction ou de la pompom girl éliminée par une rivale, on s’en fiche pas mal du moment qu’on a notre lot de bons mots et moments.
Castle c’est pas révolutionnaire mais c’est bon quand même, et ça détend admirablement bien en rentrant du boulot.