Vraiment très bonne série adaptée d'une trilogie pour ado nanarde (mais sympathique, j'avoue avoir honteusement aimé quand j'étais moi-même ado) des années 80. Le matériaux d'origine manquait singulièrement de finesse, les cobras kai étaient des caricature, tout comme le bon "chinois" M. Myagi (si on chipote, il est japonais, mais bon ...) et l'emmerdeur tchatcheur de service gagnait à la fin avec l'attaque la plus ridicule de l'histoire du cinéma d'art martiaux.
Mention à la réalisation qui pour une série web est vraiment bien foutue.
Principale qualité, l'écriture des deux personnages principaux du 1er film est très bonne. On s'attache à la brute mono céphale qui est un loser alcoolique attachant, nuancé. Paradoxalement c'est son comparse Larusso qui a tout réussi et qui est toujours aussi agaçant que l'on a envi de claquer. D'ailleurs, sa famille est imbuvable (fille ado insupportable, épouse bourgeoise castratrice, ...).
A contrario, le cobra kai est sympathique, acceptant les losers maltraités du collège du coin. Il livre d'ailleurs les meilleurs personnages, l'aigle, alias bec de lièvre et la raie.J'aime aussi beaucoup la bouboule à lunette qui balance des bourres pifs .
Larusso au fil des épisodes devient lui aussi plus nuancé, mieux écrit, et on se prend d'attachement pour lui également, bien qu'il est tout réussi, lui aussi galère (entreprise, famille, ...) et à l'heure du bilan doute. Et à travers la rivalité assez ridicule (sans être manichéens, ils font des trucs cons par jalousie ou rancœur tout comme nous) se profile l'amour pour leur sport et l'envie de transmettre leur passion à une nouvelle génération.
Quelques défaut malheureusement pour cette série. Le casting des ados notamment les enfants de Larusso et Lawrence qui semblent tout droit sortie d'une pub pour dentifrice, jeu compris. Les amourettes des dit ados d'ailleurs genre feu de l'amour sont assez rédhibitoire, heureusement il y a avance rapide.
Les bagarres sont assez too much, c'est propre au genre, mais on oscille entre réalisme et ados qui se défoncent à cout de pied dans la tête sans goute de sang et trauma crânien. Illustré par le final de la saison 2 on on bascule dans le WTF avant une issue tragique encrée dans la réalité de se genre de rixes violentes.
La thématique de la paternité m'a également parlé. Le fils de Johnny Lawrence le déteste et le rejette ; Le rival de son fils Miguel Diaz qui n'a pas de père le considère comme un père de substitution (il ne connait pas le sien), le message que découvre Johnny sur son portable est d'autant plus émouvant ...