Cobra Kai
7.3
Cobra Kai

Série Netflix (2018)

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LA PEUR N'EXISTE PAS DANS CETTE CRITIQUE !

DISCLAIMER 1 : La note de 5 est une note par défaut, une note "neutre". Nous mettons la même note à toutes les oeuvres car nous ne sommes pas forcément favorable à un système de notation. Seule la critique ci dessous reflète donc notre avis sur la série (attention, il se cache parfois sous une bonne couche de second degré, pas la peine de vous exciter en commentaires).


DISCLAIMER 2 : Cette critique contient potentiellement des spoilers.





Citation :



– You’re gonna be my karate teacher?


– No. I’m gonna be your sensei.



Notes :



Karaté : ++


Kids : +++


Nostalgie : ++++


Micro-agressions : ++++


Bandana : ++++++



Qu’est-ce que ça raconte ?



34 ans après Karaté Kid, Cobrai Kai nous propose de retrouver Johnny Lawrence (William Zabka), le méchant blondinet qui bolossait le héros de ce véritable chef d’oeuvre des années 80. Et durant toutes ces années, la vie n’ait pas été très tendre avec ce pauvre Johnny : il vit seul dans un petit appartement miteux, sa femme l’a quitté, son fils ne veut plus voir sa gueule, et la première chose qu’il fait le matin au réveil, c’est terminer la bouteille de bière tiède qui traîne à côté de son lit.


Une existence merdique qui se rappelle d’autant plus à lui à chaque fois qu’il quitte son domicile pour tomber nez à nez avec Daniel LaRusso (Ralph Macchio), son ancien rival, dont la tronche décore désormais les panneaux publicitaires de la ville Los Angeles. À l’inverse de Johnny, Daniel a tout réussi : il est le patron d’une concession automobile luxueuse, il a une belle maison, une belle femme et de beaux enfants (enfin sauf son fils qui a l’air un peu con, mais on ne peut pas toujours tout gagner).


Heureusement, après une suite d’évènements incongrus, Johnny va entrevoir une opportunité de rédemption lorsqu’il rencontre Miguel (Xolo Mariduena), un lycéen au corps de lâche désireux d’appendre le karaté pour devenir un vrai bonhomme, un solide, avec des grosses couilles. Une idée germe alors dans l’esprit de Johnny : faire renaître de ses cendres le Cobra Kai, club dans lequel il avait appris cet art martial (ainsi que tout un tas de valeurs positives du style « gagner c’est tout ce qui compte, même si tu dois péter la jambe de ton adversaire »).


Au cours de cette aventure, Johnny va apprendre à ne pas répéter les erreurs du passé, à renouer des liens avec son fils et finalement à devenir un homme meilleur : c’est à dire toujours un connard, mais avec un bon fond. Et évidemment, il trouvera Daniel LaRusso sur son chemin.



Les points forts :



On est d’accord, la mode de la nostalgie et du revival des années 80 commence à nous péter les couilles. Mais ici, on sent que la démarche est plutôt sincère et pleine d’amour pour le film original et ses personnages, pour un résultat qui ne se prend pas au sérieux et qui est plutôt frais et rigolo.


Par les temps qui courent, il est bon de voir qu’on peut encore tomber sur des productions audiovisuelles qui mettent en scène un héros raciste, sexiste, grossophobe et alcoolique.


Faire une suite de Karaté Kid 34 ans après avec les mêmes acteurs aurait pu être la pire idée de 2018 (avec celle de Guillaume Canet de faire une suite pour Les Petits Mouchoirs avec les mêmes acteurs 4 ans après). Mais les scénariste ont eu la bonne idée d’inverser les rôles en faisant de Johnny Lawrence le héros et Daniel Larusso le connard de service. Ça tombe bien car, soyons honnêtes, personne n’aimait vraiment Daniel Larusso, même en 1984.


Mention spéciale à la scène façon Rashomon qui présente le point de vue de Johnny sur les évènements du premier film Karaté Kid, validant ainsi la thèse de Barney Stinson dans How I met your mother.


En plus d’avoir assez bien vieilli physiquement, William Zabka tire son épingle du jeu dans le rôle principal. Surtout quand il victimise ses élèves à coups de punchlines de gros beauf.


Les personnages sont assez bien écrits. D’abord présenté comme un connard arrogant made in startup nation, Daniel LaRusso s’adoucit au fil des épisodes. Et quelques flashbacks bien foutus nous permettent de découvrir la jeunesse pas si dorée de Johnny, ce qui explique en partie pourquoi il est devenu un petit merdeux.


Il y un petit parfum de teen movie avec les cas sociaux du lycée qui rejoignent le Cobra Kai et l’arc narratif autour des amours adolescentes de la fille de Daniel Larusso. Pas original pour un sou mais pas déplaisant.


Les deux premiers épisodes sont disponibles gratuitement sur Youtube. Ensuite, il faut acheter les épisodes à l’unité, ou bien les télécharger illégalement comme nous (comme Youtube ne nous a malheureusement pas payé pour dire du bien de cette série, on peut l’avouer).


10 épisodes de 25 minutes, c’est toujours moins intimidant que cette série de 7 saisons avec des épisodes de 52 minutes que vous essayez d’éviter de regarder depuis 5 ans, malgré les injonctions répétées de vos amis qui disent que c’est cuuuulte.


La saison se termine sur un bon vieux cliffhanger qui donne envie de voir la suite.


Peut-être enfin la série qui va relancer la mode des bandanas. On croise les doigts en tout cas.



Les points négatifs :



Si vous n’avez pas vu / aimé Karaté Kid, il y a une bonne chance que vous n’ayez rien à foutre de cette histoire.


L’histoire est un peu con, les acteurs jouent un peu mal et niveau réalisation, ça ressemble un peu à un téléfilm. Mais ça a un côté rafraîchissant au milieu de toutes ces productions Netflix / HBO beaucoup trop chiadées.


Ne vous attendez pas à voir du Donnie Yen pour les quelques séquences de bastons, un peu molles.


De toute façon, Daniel arrivait déjà à peine à lever la jambe dans le film original.


En dehors de quelques flashbacks, Monsieur Miyagi n’apparait pas dans la série. Il faut dire que Pat Morita a la bonne excuse d’être mort. Harrison Ford aurait peut-être dû y penser pour Indiana Jones 4.


Si vous avez lu cet article dans lequel le nom « Larusso » est écrit au moins 5 fois, vous avez probablement Tu m’oublieras dans la tête. Désolé.



Ce qu’il faut en retenir :



Des parents de merde et un prof de sport tyrannique peuvent vraiment ruiner la vie d’un homme.



Les conditions idéales pour regarder cette série :



Avec un paquet de choco BN, entre deux épisodes de Dragon Ball Z.


Si vous avez aimé cette série, vous aimerez aussi :


Karaté Kid, probablement.


Être une merde en cours d’EPS et vous faire humilier devant tout le monde par le prof.


Régler vos problèmes dans la vie avec des coups de pied retournés.


Écouter la soupe commerciale des années 80 au volant de votre voiture de collection.


Les bandanas




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Larrire_Cuisine
5
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le 27 juin 2018

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