Douche chaude, douche froide

Douche chaude : une première moitié de saison incroyablement palpitante, prenante et qui m’a absorbé comme rarement une série a pu le faire. Pas étonnant, car on a là une intrigue d’une sophistication incomparable et des personnages NBNM (ni bons ni mauvais) dotés d’une intelligence fascinante, le tout nous plongeant dans une atmosphère sombre accompagnée de chants grégoriens mémorables. 10/10

Douche froide : une deuxième moitié de saison extrêmement décevante : les chants grégoriens sont toujours là, mais le récit s’essouffle, des incohérences surgissent, les épisodes deviennent longuets, les personnages perdent de leur profondeur et deviennent peu à peu des clichés (le méchant, le gentil, l’ignare, le revanchard…). 4/10

Quand on concatène les deux parties, on obtient logiquement un brave et honorable 7/10, mais avec une sorte de frustration littéralement indescriptible. D’un côté, les 20 premiers épisodes sont tellement incroyables que l’on ne peut mettre une mauvaise note. De l’autre, les 20 derniers sont comparativement tellement simplets que l’on ne peut mettre une excellente note.

Attention, ne vous méprenez pas, vous DEVEZ regarder cette série. L’idée de frissonner et vibrer un temps pour ensuite être déçu et rester sur votre fin ne vous réjouit sans doute pas. Pour autant, ce n’est pas parce que vous n’appréciez pas les douches froides que vous devez vous passer de douche.