Desperate Housewives version Old El Paso.
Créée par Marc Cherry, produit (entre autre) par Eva Longoria, Devious Maids reprend exactement les mêmes ingrédients que Desperate Housewives. Donc autant le dire tout de suite : si vous n'avez pas aimé l'aînée, alors vous n'aimerez pas la petite soeur. Et forcément, il est impossible de ne pas comparer les deux.
Tout comme dans Desperate Housewives, nous suivons ici l'histoire d'une bande de copines composées de 4 héroïnes principales et sexy - chacune ayant bien évidemment leurs particularités, auxquelles gravitent autour plusieurs personnages secondaires récurrents, dont le quotidien sera bouleversé par un ou plusieurs évènements particuliers. Tout comme dans Desperate Housewives, on retrouve à nouveau le fil rouge qui tiendra en haleine jusqu'au bout, cet humour cynique voire satirique et très second degré, les décors fixes, le mystère, les secrets, les liaisons, les intrigues amoureuses, familiales etc ... A la différence que cela se déroule dans une ville réelle et non fictive, et que la série met en scène des femmes de ménage d'origine latine et leurs richissimes employés, et non des voisins.
Ayant adoré Desperate Housewives, je ne pouvais passer à côté de Devious Maids. Évidemment, je ne m'attendais pas à une série du même calibre, c'est pourquoi je ne peux pas dire que j'ai été déçue. Il faut tout de même reconnaitre que les personnages sont bien moins attachants et charismatiques que dans la première série. Hormis Carmen, personnage haut en couleur et muy caliente interprété par la sublime Roselyn Sánchez - sorte de copie conforme de Gabriel Solis interprétée par Eva Longoria (mon personnage préféré de DH) - je n'ai pas trop accroché au reste des héroïnes. Rosie surtout, qui me sort particulièrement par les trous de nez. Je ne supporte pas ce personnage qui à part gémir et pleurer, ne fait pas grand chose. La façon de parler de l'actrice est en plus de cela vraiment horripilante, j'ai l'impression qu'elle ne fait que surjouer. Parmi les personnages secondaires en revanche je suis carrément fan des Powell, et notamment Evelyn, qui avec sa rousseur de cheveux, sa classe et son air hautain rappelle beaucoup Bree, et Geneviève qui est juste adorable et très drôle. Je trouve que le reste du casting est quand même assez fade et c'est bien dommage car Devious Maids ne manque pas de potentiel !
Malheureusement dans l'ensemble les intrigues sont bien moins captivantes, mais ça se laisse regarder. Je n'ai pas trouvé la série déplaisante mais je n'ai pas ressenti autant d'intérêt et d'engouement que j'avais pour DH. Beaucoup d'évènements sont prévisibles, c'est parfois énervant, on a également l'impression que cela s'enchaine trop vite, sans doute dû au nombre d'épisode : 13 pour Devious Maids contre 22 pour Desperate Housewives, la différence est palpable. Ce n'est pas aussi épicé qu'on nous l'avait promis, c'est certain ! Néanmoins, la saison 2 relève bien plus son lot de surprises et de rebondissements que la saison 1, surtout l'épisode final qui nous laisse complètement sur notre faim et promet un démarrage de 3ème saison explosif !
Devious Maids reste donc une série sympa, qui se laisse regarder sans déplaisir et arrivera sans doute à contenter le public visé, à savoir la ménagère de moins de 50 ans, sans pour autant atteindre le niveau de Desperate Housewives, ni son succès.