Doctor Who par Geneticien

Et puis il est arrivé. Là, dans ce chuintement si particulier, si caractéristique d'un temps à relativité dimensionnelle inter-spatiale.
Il m'attendait, adossé à cette cabine téléphonique d'un bleu désormais galactique, il me montre les clés de l'engin et m'invite à la rejoindre dans cette machine plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur. Je savais ce que ça voulait dire : j'allais vivre de nouvelles aventures.

Le Docteur, ce n'est pas n'importe qui et n'importe quoi. C'est un peu de ton père, il te conseille, t'apprend à marcher dans la cours des grands, à relativiser ta vision du monde en te confrontant à des cultures que tu n'aurais jamais pu imaginer. C'est un peu de ton grand frère, il te réconforte, te promet d'être là à ton mariage pour se désister au dernier moment à cause d'une guerre dont il est l'objet. C'est aussi un peu de ta femme, il t'attire irrésistiblement, te dit comment te comporter et te relève quand tu as le genou à terre. C'est un peu toi, ou tout ce que tu as toujours voulu être, si brillant et si sage, si naïf et si aguerri, mature et si joueur. Et puis c'est aussi ton meilleur souvenir, la sensation d'avoir l'univers devant soi alors que tu ne fais que contempler un DVD. La sensation d'avoir participé à la paix universelle et d'avoir de la valeur aux yeux de l'être le plus unique et le plus important.

C'est tout ça Doctor Who, c'est plus qu'un cocktail, c'est plus qu'un mélange, c'est plus qu'une expérience interdite, c'est un monde, c'est la galaxie accrochée autour du collier du chat dans Men in Black, c'est vivre, le temps d'un instant.

Après quoi ? Vous voulez critiquer quoi ? Le côté Kitsch ? La réalisation pittoresque ? Le scénarios capillotractés ? Le fait que tout se passe en Angleterre ? Les moments convenus ? Le fait que vous êtes capable de prévoir tout ce qui va se passer tellement le scénario est ololcommentcestroptéléphoné ?
Soit. Mais c'est une inadéquation des moyens en vu des fins.
Cela ne rentrera jamais en compte pour cette série.