Erased
7.9
Erased

Anime (mangas) Fuji TV (2016)

Erased est un anime produit par le studio A-1 Pictures est diffusée entre janvier et mars 2016 sur Fuji TV au Japon et en simulcast sur Wakanim dans les pays francophones. L'anime est une adaptation du manga de Kei Sanbe en 9 tomes disponible chez Ki-Oon, d'ailleurs la série à eu le droit à un film live réalisé par Yūichirō Hirakawa (qui avait déjà fait l'adaptation de Rookies de Masanori Morita, l'un des élèves de Tetsuo Hara) qui est sorti en mars 2016.


L'anime a très vite su s'imposer comme l'un des animes les plus populaires si ce n'est le plus, de 2016, et globalement son accueil a été quasi unanime, cet anime fait clairement partie des pépites du genre selon les critiques et le public, mais même avec tous ces gens plébiscitant l'anime, j'ai juste préféré rester neutre pour le juger pour qu'est ce qu'il "vaut" et pas avec l'attente que j'en avais ou avec des filtres facilitant son appréciation en me disant que de toute façon cet anime est bien et que si je ne l'aime pas, je n'ai pas de goût (d'ailleurs je n'aime pas cette expression car avoir du goût est purement subjectif) ...


Bref, Erased est un mystère policier surnaturel avec des éléments dramatiques et de suspense qui nous fera suivre la vie de Satoru Fujinuma, 29 ans, employé comme livreur dans une pizzeria. Mais ce travail ne lui sert qu'à gagner sa vie en attendant de pouvoir réaliser son rêve : devenir mangaka. L'ennui, c'est qu'il se heurte toujours au même reproche : il ne s'investit pas assez dans son travail.


En effet, le jeune homme est peu sociable et peine à s'impliquer émotionnellement dans ses oeuvres car il a peur de s'exposer au regard des autres. Il est d'ailleurs persuadé d'être une personne totalement dénuée d'intérêt.


Pourtant, Satoru possède un don exceptionnel : lorsqu'une catastrophe est sur le point de se produire, il est projeté quelques minutes dans le passé afin de sauver le plus de vies possible.


Un jour, le phénomène se produit alors qu'il est en pleine livraison et il comprend qu'un camion va percuter un enfant. Grâce à son don, Satoru le sauve mais est lui-même accidenté et est envoyé à l'hôpital.
A son réveil, il se rend compte qu'il a rêvé du passé et plus particulièrement de Kayo Hinazuki, une petite fille qui vivait près de chez lui et qui aurait été assassinée quand il était enfant.


Mais la résurgence de ces souvenirs est-elle dû à l'accident, au fait que le meurtrier soit bientôt exécuté ou à tout autre chose ?


C'est en menant l'enquête sur ses fameux meurtres d'enfants que finalement la mère de Satoru se fera tuer par ce même tueur en série et au moment où Satoru rentre chez lui, il découvrira le corps inerte de sa mère encore recouvert de sang en se faisant accuser de l'avoir tuée car il a était vu par une voisine sur le lieu du crime avec le sang de sa mère sur les mains, il s'enfuit de la police jusqu'à ce que sa capacité s'active, et à la place de l'emmener il y a une vingtaine de minutes pour empêcher le meurtre de sa mère, il est envoyé 19 ans en arrière afin de non seulement empêcher sa mort mais également celle des autres enfants qui ont été tués durant son enfance.


J'ai déjà là un reproche à faire à Erased concernant la capacité de Satoru à faire des voyages temporels car on nous explique pas comment il fait pour voyager dans le passé sans qu'il y est le doute que tout ça n'est qu'un rêve comme dans Quartier Lointain … il s'agit au final, plus d'une capacité magique venant de l'esprit de Satoru qui le lie d'une manière ou d'une autre au continuum spatiotemporel (il aurait surement fallu que l'anime se base sur la théorie de la dilatation du temps d'Einstein pour donner une bonne explication du pourquoi du comment), de plus, nous n'avons pas non plus d'explication concernant la limite de sa capacité et même s'il y a quelques indices, cela reste très léger et sa capacité passe pour un outil scénaristique superficiel loin de ce que peut proposer Steins;Gate …


Ensuite, Satoru dit qu'il a cette capacité depuis son enfance, alors pourquoi ne s'est-elle pas activé quand il était enfant ? Facilité scénaristique ? oh oui !


Bien que Satoru nous soit présenté comme un jeune homme de 29 ans, la plupart de l'histoire se déroule durant son enfance, et sa vie de l'époque est partagé entre l'école et ses activités avec ses amis. Mais en dépit du fait qu'il ait gardé ses souvenirs et sait ce qui va arriver, car il a déjà vécu tout cela, il deviendra très vite complaisant alors qu'il tenait une vingtaine de minutes auparavant le corps de sa mère qui venait de se faire tuer … tout cela devient encore plus anecdotique quand Satoru commence à développer des sentiments pour Hinazuki qui n'a pour le rappeler à l'époque que 10 ans et Satoru mentalement 29 !


Ce qui est ironique, car Satoru se fait souvent le rappel qu'il est un homme de 29 ans, bien qu'il ait dix ans et qu'il dit durant l'introduction qu'il n'est pas intéressé (amoureusement) par les enfants …


Après avoir parlé de notre protagoniste, parlons de l'antagoniste, un brillant tueur qui a réussi à toujours faire porter le chapeau à d'autres personnes, malheureusement, le visage de l'antagoniste est dévoilé dès le deuxième épisode via l'opening … merci les gars ! Mais bon, même sans cette indication, il est très facile de deviner qui est le coupable sans être un détective de génie …


Même si la référence à la nouvelle le fil de l'araignée de Ryūnosuke Akutagawa, était très bien trouvée !


Allez, je vais arrêter d'en dire du mal car Erased fait des choses bien, comme d'introduire et charactériser Satoru, il a ses forces et faiblesses, un hobby, un but, des interactions intéressantes aussi bien avec sa mère qu'avec Airi qui permet de bien l'introduire.


Cependant, son développement le fait devenir ce protagoniste de génie avec seulement quelques mimiques qui peuvent le rendre un peu bizarre histoire de donner une fausse impression de non-perfection un peu comme L.


Après j'ai beaucoup apprécié la mère de Satoru, Sachiko (dans tous les sens du terme : 1 http://s2.dmcdn.net/6tJQ.jpg), plus sérieusement, elle arrive à laisser une bonne impression malgré le peu de temps qu'elle a à l'écran, de plus au niveau des personnages secondaires, je trouve que Kenya et Hinazuki sortent du lot, le premier par sa perspicacité et la balance qu'il apporte à Satoru au début de son retour en enfance et pour Hinazuki même si je ne suis pas fan de la relation qu'elle partage avec Satoru, son personnage a de dramatiques dualités sans que ça en fasse trop, non, c'est dur, mais sobre et j'ai beaucoup apprécié la justesse de la narration qui n'est jamais vraiment dans l'émotion trop facile devenant ainsi superficielle !


De plus, Hinazuki évolue jusqu'à devenir une jeune femme accomplie, bien dans sa peau et mère de famille.


L'intrigue reste globalement plutôt bien menée, comme je l'ai dit plus haut, il n'y a pas de mélo-dramatisme facile, l'enquête même si on connaît déjà le coupable se laisse suivre bien que la fin a eu le don de me décevoir, on m'a dit que le manga était bien mieux expliqué, mais l'anime dans sa deuxième partie a une exécution qui laisse à désirer et qui m'a laissé un peu perplexe durant la conclusion de l'histoire, car l'anime se concentre davantage sur les éléments de voyage dans le temps que sur l'enquête …


L'animation vient du studio A1 Pictures qui a précédemment fait des animes comme Ano Hana avec des chara-design stylisés quoique réaliste, la qualité de l'animation est toujours au rendez-vous et cet anime ne déroge pas à la règle, les décors sont soignés, les jeux de lumière lors des parties en soirée sont très efficace permettant à vraiment prendre le spectateur avec les personnages. La réalisation est parfois aussi sobre qu'elle peut être aérienne et féerique (comme lors du passage ou Satoru et Hinazuki se retrouvent devant le sapin) prouvant leurs intentions de découpage.


La BO quant à elle, est composée par Yuki Kajiura très connu dans le milieu de l'animation pour s'être occupé de : .Hack//Sign, Pandora Hearts, Tsubasa Chronicle, Puella Magi Madoka Magica, Black Butler, Fate/Zero etc. et nous fournit une bonne BO aux sonorités tantôt nostalgiques et chaleureuses tantôt mystérieuses. Avec un opening très efficace d'Asian Kung-Fu Generation : Re:Re:


Les personnages principaux (Satoru et l'antagoniste) : 6.25/10


Characterisation : 4/5
Développement : 2.25/5


Les personnages secondaires : 7/10


Characterisation : 3.5/5
Développement : 3.5/5


L'intrigue : 12.5/25


L'exposition (la présentation du sujet et du contexte) : 2/5
L'introduction : 3.5/5
Le conflit : 2.5/5
Conclusion : 1.5/5
Rythme : 3/5


Animation et autres: 15.5/20


La patte graphique: 4/5
L'animation: 4/5
La musique: 4/5
Les doublages: 3.5/5 (Aussi bien la VO que la version anglaise font le café en particulier Cherami Leigh en Airi et Max Mittelman en Yuuki)


Note finale: 6.35/10
Niveau d'appréciation global de l'anime: 6/10


Personnellement, la série m'a plu même si je risque de me diriger vers le manga car la deuxième partie m'a totalement laissé sur ma faim.


En bref, Erased est une série sur la relation qu'a l'homme sur son passé ainsi que sur ses relations avec autrui même si l'anime se spoil lui-même son coupable dans l'opening !


De plus, je regrette que l'anime se concentre plus sur l'aspect voyage dans le temps que sur les crimes, l'exécution de la deuxième partie laisse à désirer et le symbolisme du début de l'histoire comme les yeux rouges du criminel, le fil de l'araignée ou encore les papillons bleus ne servent pas à grand-chose ...

Albator_Larson
6
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le 18 oct. 2018

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Albator_Larson

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