L'hiver est venu...

Après l’éclatante réussite de VandaVision, Disney et Marvel nous offrent une nouvelle série mettant en scène deux autres Avengers qui, sans les vexer, ont toujours été des personnages secondaires dans les comics. Leur association est assez étrange, mais fonctionne plutôt bien dans les premiers épisodes, tant leurs caractères sont opposés.
Les scénaristes ont construit toute l’intrigue sur l’ombre de Captain America qui vient de rendre son bouclier et sur les états d’âme des deux personnages principaux. Faucon pleure la mort de Steve et Bucky est écrasé par les remords venus de son passé. Pour mieux faire passer la pilule, la série propose de belles scènes d’action, notamment dans le premier épisode qui lance plutôt bien l’histoire. Dans les épisodes suivants, ces scènes deviennent répétitives et peu inventives.

Bon an mal an, après quatre épisodes qui oscillent entre le bon et le correct, les deux derniers épisodes font sombrer la série. On aurait pu s’en douter avec la présence de John Walker dont le personnage de nouveau Captain America est caricatural et totalement raté. Il est tellement imbuvable, qu’à chaque apparition, il donne envie d’éteindre la télé.
Mais on finit par toucher le fond…
Le cinquième épisode est déséquilibré, pesant, voire inintéressant. Il s’enlise dans des considérations pseudo philosophiques et des discours politiques maladroits, à tel point qu’on finit par s’ennuyer. Les considérations de Sam sur la famille, l’amitié, le bouclier… ne sont compensées par aucune maîtrise des rythmes et des intensités. On n’y croit pas un instant.
Le dernier épisode est carrément catastrophique avec son dénouement en cascade, son banquet final risible et un discours lourdingue de Sam Wilson sur la place des noirs dans la société mise en parallèle avec les effacés, les méchants riches, les pauvres déportés et les gentils révoltés. Tout cela manque de subtilité et accentue le marasme général d’un final tellement attendu que n’importe quel spectateur aurait pu l’écrire. Certaines scènes sont pitoyables, comme ces applaudissements des spectateurs qui assistent aux combats comme s’ils étaient devant un match de MMA.
Et dire que des gens espéraient le retour de Steve… J’en ris encore…
Faucon et le Soldat de l’hiver est un naufrage qui n’a heureusement duré que six épisodes et qui laisse entendre qu’une série sur l’US Agent est en préparation. Le pire est donc encore à venir…