Freaks and Geeks
7.8
Freaks and Geeks

Série NBC (1999)

15 jours.

15 jours que je n'avais pas écrit sur le site, une éternité. Ce n'est pas faute d'avoir essayé pourtant, plusieurs fois j'ai voulu me concentré sur un film ou une série, écrire deux ou trois lignes, mais je crois que j'ai connu le syndrome de la page blanche. Il y a aussi d'autres raisons que je tairai ici car je ne suis pas non plus là pour raconter ma vie.

Je trouve cette intro un peu longue mais tant pis.
Freaks and Geeks. Ce nom ne vous dit peut-être rien, peut-être que vous l'avez déjà entendu sans réellement savoir ce qui se cachait derrière. Ou peut-être que vous savez ce que renferme cette pépite. Dans tous les cas, c'est à voir pour se rendre compte de son intelligence, de sa justesse dans le traitement de ses personnages, et du développement remarquable tout au long de l'unique saison qu'elle contient.
Une saison bordel !
C'est un scandale, elle rejoint au titre de série arrêtée bien trop vite, d'autres crucifiées en pleine force de l'âge comme Firefly ou Studio 60 on the Sunset Strip. Un public qui ne suit pas, du foutage de gueule incroyable de la part des networks américains, une frustration énorme pour tous les fans.

Freaks and Geeks c'est une ode à l'adolescence, une exploration dans les confins d'un lycée de deux bandes de potes, les "freaks" d'un côté, veste en cuir, cheveux plaqués en arrière, fumette, vandalisme, tous les moyens illégaux sont bons pour se défouler. De l'autre on retrouve les "geeks", les vrais, les fans de S-F (et de Star Wars en particulier), ceux qui vivent en marge des autres, qui aspirent à devenir plus respectés, qui nous semblent si fragiles. Deux catégories de personnes sur lesquels on ne s'attarde pas généralement à la télé, en particulier lors d'un show adolescent. Et c'est ce qui en fait sa force, cette capacité à nous faire rire, avec cet humour constant, sur les aventures de ces jeunes personnes, tout en gardant cette arrière pensée plus grave sur les problèmes personnels de chacun, sans que l'on ne soit obliger de s'apitoyer sur leur sort.

Chaque personnage a une personnalité différente, vous les énumérer ici relèverait du roman, tant on les découvre de plus en plus au fur et à mesure des épisodes. On peut passer d'un personnage totalement repoussant à quelqu'un de vraiment attachant, ou inversement, ou alors on écrit le merveilleux personnage de Bill Haverchuck.
Interprété avec brio par un jeune Martin Starr, il m'a bluffé au cours des 18 épisodes que comporte la saison. Je ne voyais que lui, il était le plus intéressant, le plus émouvant, le plus drôle, le plus travaillé et recherché, un passé douloureux, un présent qui l'est tout autant, mais une présence rafraichissante auprès des autres. Il est un pivot à mes yeux dans la série capable de nous faire passer par tous les états.

Vous l'aurez compris, Freaks and Geeks n'est pas une série ordinaire. Portée par des acteurs magnifiques, des situations hilarantes et une BO de fou allant de Van Halen au Who en passant par Rush ou Cream, elle aura captée à merveille toute une génération de laissés pour compte. Un must du paysage télévisuel adolescent, la référence du genre à mes yeux, elle avait tout pour se faire une belle place au soleil californien. Mais le sort en a malheureusement décidé autrement. Il ne nous reste plus qu'à regarder en arrière et contempler ces personnages nous dire au revoir une dernière fois en agitant la main au bout des 18 épisodes. La tristesse s'empare de moi, mais c'est une autre histoire.

https://www.youtube.com/watch?v=kmjmlb7vpBU

Créée

le 24 mars 2014

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Strangelove

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