Mitigée...

Autant l'avouer d'emblée, j'avais été littéralement emportée par le livre éponyme de Bernard Minier, découvert l'an dernier.
C'est donc avec surprise (j'ignorais qu'une série en avait été inspirée), impatience mais aussi un peu d'appréhension (les adaptations de livre sont rarement parfaites), que j'ai parcouru cette série.
Bilan : Peut-être ai-je une imagination trop fertile, peut-être mes aspirations à transcrire fidèlement le livre sont-elles trop élevées, toujours est-il que j'ai été passablement déçue devant le résultat.
Je passerais les différences physiques entre les personnages et leur incarnation à l'écran, , pour regretter amèrement un jeu très léger des protagonistes, un manque cruel d'indications importantes pour la compréhension des personnages ou de l'histoire, de développement des personnages et les libertés prises avec l'histoire originale qui font que les épisodes perdent en clarté et en efficacité.
Ce n'est pas qu'on s'ennuie... mais presque.
Mes interrogations majeures : Pourquoi accorder si peu d'importance à Espérandieu et à sa relation avec Servaz ? Pourquoi évoquer des informations qui ne seront pas approfondies dans certains épisodes ? Pourquoi amputer Julian Hirtman de son sadisme profond ? Pourquoi les protagonistes sont-ils si apathiques ou si mous (Servaz seul pourrait se permettre d'être dépressif mais on dirait qu'il a refilé son manque de joie de vivre à l'entièreté des personnages) ?
Et où est Mahler, point commun particulier entre Hirtman et Servaz ????
Cette série se laisse regarder, plus encore si vous ne connaissez pas l'histoire, mais n'égalera jamais pour moi "Fargo" ou juste les pages tournées du livre.