Narcos comme Breaking Bad ou Prison Break avaient su m’apporter cette dose de tension et de stress permanent que j’ai sans prétention retrouver dans deux séries de qualité sorties l’an dernier.
Guyane (Canal+) et Ozark (Netflix) se reflètent étrangement. J’ai ressenti le même plaisir et le même investissement à dévorer en l’espace de quelques jours leur Saison 2 respective. Pas moins de 10 épisodes qui développent une histoire singulière et originale que l’on ne m’a jamais vendu ni loué au départ de leur Saison 1, mais qui forts d’un synopsis accrocheur, de personnages inconnus et d’un décor attirant, m’ont tout de suite pris d’assaut.
C’est un fait, au-delà d’être deux séries navigants au second plan de mastodontes que tout le monde saigne sans vergogne, Guyane et Ozark ont réussit le pari de poursuivre leur histoire dans une Saison 2 de meilleure qualité que la première.
Ce qui frappe au premier abord est la ressemblance qu’elle peuvent avoir de près ou de loin dans leur construction, dans la pression constante, dans le sentiment de ne jamais vraiment se sentir à l’abris. Rien n’est écrit de sorte que l’on tombe rapidement dans le cliché de situations prévisibles et déjà 100 fois revisitées. Ici, le suspens et la violence latente contenue dans les personnages sont une réussite totale. Peu de personnages. Des dialogues intelligents. Des personnalités fortes. Des lieux singuliers et vierges d’un quelconque passé cinématographique. Le spectateur est directement intégré à l’hostilité d’un décor aussi dangereux que réaliste.
La simplicité de l’écriture et l’honnêté des protagonistes servent tout autant l’histoire que le lieu de l’intrigue. Guyane se déroule en Guyane. Ozark dans les Ozarks. C’est aussi simple que ça. C’est peut-être aussi ce qu’il manque à beaucoup de séries ou films ne prenant pas le risque de s’extirper de lieux communs pour offrir des supports visuels et des textures différentes à leur personnages.
Guyane - saison 2 et Ozark - saison 2, sans rentrer dans le détail de chacune d’entre-elles, ont réussit selon moi ce que beaucoup de séries ces dernières années ont cruellement oublié. Jouer avec ses armes sans prétention. Sans jamais en faire trop, ce sont deux histoires aussi singulières que jumelles dans la qualité de l’écriture, primaire comme secondaire. Rien n’est laissé au hasard ou en suspens, tout est intelligemment développé pour permettre au spectateur d’avoir toutes les clefs émotionnelles en main.
Next episode …
PAC