Indéniablement "Homecoming" est une série maîtrisée de bout en bout. Je ne suis pas très technique d'habitude mais ici, ça saute aux yeux que la réalisation est top, les images, les idées visuelles pour narrer le passé et le présent qui finissent par se rejoindre en un élargissement progressif du plan jusque là réduit, la fin du dernier épisode et le découpage des vignettes lorsque Julia Roberts est sur la route, les cadrages, les décors austères...
C'est très plaisant à regarder, comme c'est agréable de retrouver cette grande actrice, qui comme les autres acteurs, est pénétrée par son rôle, tout en retenue et limite minimaliste.
Bobby Cannavale est sensass comme souvent, l'acteur jouant Carrasco épatant en petit bureaucrate qui ne lâche rien, par contre les militaires sont plus fadasses, et les seconds rôles peu marquants, à part la mère de Cruz.
Mais voilà, cette belle vitrine cache une histoire un peu creuse à mon sens. On se doute très vite du plan général ayant conduit à l'amnésie de Roberts, et même si les épisodes ne font que 25 minutes, parfois on s'ennuie quelque peu, il faut l'avouer. Par manque de rythme un peu, par manque de passion et d'implication vis à vis du scénario surtout.
Je n'ai pas rechigné à poursuivre après le pilote, c'est que l'intérêt était quand même présent, mais ce ne sera pas la série de l'année malgré sa beauté formelle.