Un côté touchant naïf pour un tissu d'âneries

SCOOP: Vous voulez un scoop ? Je vous fais ça en quelques lignes. Nous sommes le 14/07/2020. Je ne pouvais pas deviner avant d'avoir vu les épisodes, donc là j'ai vu 137 épisodes. En fait, l'auteur de Hunter x Hunter, qui est fan de Dragon Ball, s'est inspiré de sa série préférée, mais tout particulièrement dans l'arc des fourmis géantes. Meruem est créé à partir de Cell, et comme la tête dessinée par Akira Toriyama de Cell dans sa forme finale avec quelques spécificités, Yoshihiro Togashi a cherché un moyen de l'approcher tout en s'en différenciant. Son Meruem n'a pas une tête de fourmi, mais bon déjà il a le corps anthropomorphe d'insecte un peu à la manière de Cell. Quant à la tête, le sommet a une forme de casque qui encadre un ovale du visage et des yeux particuliers avec le même effet froid, élégant, déterminé et trouble. Cell est moins déterminé que Meruem, mais ce ne sera pas le sujet ici, et la tête de Meruem est vraiment plus saisissante, mais donc Togashi s'est inspiré apparemment de marine américain de la guerre du Vietnam. le "casque" crânien fait penser à un casque de marine sur la tête de Meruem. Ses yeux ont l'air d'yeux de papillon. Togashi apporte un très grand soin dans les yeux de ses personnages, et une des pistes c'est le côté profilé comme des ailes de papillon. Kirua a une séduction réelle du regard en ce sens, mais l'effet papillon est évident dans le cas de Meruem, le générique de l'animé prouve que cet effet hypnotique inquiétant a parfaitement été compris lors de l'adaptation... Et bien sûr, le garde rapproché qui a des ailes de papillon permet aux plus lents d'esprit de se rendre compte que c'est bien l'effet recherché sur Meruem. Mais Togashi a réfléchi à plusieurs moyens d'adapter des éléments importants de Dragon Ball dans son manga, la position et la technique pierre feuilles ciseaux de Gon est concernée, et Netero qui se sacrifie est un équivalent de Tortue Géniale avec en prime un effet mort à la Vegeta. Le dragon Shenron est clairement associé à Netero dans une aura jaune phosphorescente qui fait en plus penser au nuage magique du coup. J'ai d'autres idées en réserve, mais voici l'hommage évident à Goku dont je veux parler cette fois-ci. L'arc des fourmis géantes est assez gâché par l'excessif des suspenses psychologiques mal amenés et la lenteur d'une réalisation épique buissonnante qui là encore vient d'une réflexion sur les arcs Namek-Freezer-cyborgs-Cell de Dragon ball, mais le coup de grâce c'est la transformation de Gon. Déjà, Gon est inspiré de Goku pour sa naïveté et sa détermination, mais comme Goku s'inspirait d'Astro pour la tête et les cheveux, Togashi a eu l'idée de faire un personnage inspiré d'Astro plus longiligne quand Goku enfant est rondouillard. Et Togashi a voulu imiter Goku avec Gon, mais il a médité le moyen de le rendre dans une situation plus trouble. Cell était déjà inquiétant quand il aspirait les corps avec sa queue. Ici, on n'a pas mal d'horrifique à partir de la troupe de fourmis-chimères qui fait de l'horrifique autrement, mais dans l'affrontement de Gon et de Pito l'idée a été de jouer à une double allusion aux changements physiques de Goku. En colère noire, Gon se transforme et devient géant avec un premier état monstrueux, c'est bien évidemment une allusion à l'oozaru, puis, il est vrai dans un dessin pas très réussi, d'autant moins réussi que juste avant le Gon calme, muet et musclé était un dessin redoutablement efficace, bref dans un dessin cette fois pas très réussi, Togashi a fait un Gon devenu soudainement adulte. C'est une allusion évidente au fait que Goku ait soudain grandi entre l'affrontement avec Piccolo daymao et le tournoi contre Piccolo junior.
Bon, maintenant, c'est dit, je vais aller garder si d'autres y ont pensé. Ce serait humiliant pour tous ceux qui n'ont pas aimé ma critique si personne n'y avait pensé...

EDIT : Zut, j'édite ma critique avant même de regarder combien la haïssent. Boah, c'est pas grave, j'irai voir ça après.
Donc, j'en suis à l'épisode 78, plus de la moitié.
Je confirme donc pleinement ici qu'on peut se faire une idée d'une série en n'en regardant qu'un sixième.
Le défaut de logique de cette série est nettement confirmé. En effet, l'auteur se contrefiche de la logique des cadres qu'il crée. On a vu que lors de l'épreuve de sélection des "hunters" l'auteur nous plongeait dans le suspense action par action, mais que tout cela ne formait pas un ensemble cohérent. Les épreuves n'étaient pas de même nature pour tous, notamment on travaillait l'esprit d'équipe de nos héros et pas celui d'autres concurrents (épreuve du rocher qu'il faut descendre par l'intérieur et formation d'une équipe de cinq qui doit coopérer et qui a une épreuve d'énigmes avec perte de temps à la clef). Au sujet de l'épreuve dont je viens de parler dans la parenthèse, on a une autre anomalie, puisque nos héros attendent par pénalité dans une salle tout confort, alors que ceux qui sont arrivés attendent dans une salle-caverne nue, sans chaise, sans frigo, sans rien. On avait aussi l'aberration des épreuves pour rejoindre le point de ralliement des sélectionnés, avec Léolio qui apprenait par hasard au coin d'une rue qu'une info était fausse, ce qui annule la valeur de test de cette pré-sélection. On avait vu aussi qu'il y avait un nombre vertigineux de participants à la sélection même et par année, et vu que la pré-sélection avait écrémé, c'est à se demander si un centième de la planète ne participe pas à la pré-sélection une fois dans sa vie. Et on voyait aussi beaucoup de morts, morts d'autant plus dérangeantes qu'on perd sans doute par malchance une bonne partie des meilleurs hunters au passage.
Bref, le suspense de ces épreuves marcherait mieux si nous étions plongés dans un truc démoniaque anxiogène, là ça ne marche pas.
Or, maintenant, j'ai vu le sauvetage de Kirua et la tour céleste (j'avais vu tout cela à l'époque dans la foulée, mais peu importe), puis j'ai vu l'arc de la brigade fantômes, celui de Greed Island et le tout début des fourmis-chimères.
Alors, la tour céleste, les héros ne vont même pas s'y intéresser, ils finissent par lui tourner le dos. Les combats, il n'y a tout simplement rien à voir. On n'est pas du tout dans un bon animé d'arts martiaux. Gon envoie plein de gens du plat de la main, on a un résumé rapide de ses combats répétitifs. Et même quand on a des combats où tout ne repose pas sur un coup et sur une feinte, ben les coups échangés, c'est rien. Il n'y a aucune esthétique des combats dans cet animé. Et j'en viens à son gros problème. C'est des théories de jeux cartes et de jeux vidéos qui sont mises dans l'animé, et du coup on a même une forte dominante des explications verbales avec très peu d'investissement dans les images. Et cela continue sur les arcs suivants. Même quand Kirua montre une ouverture que l'ennemi pense exploiter, puis qu'on voit que c'était une ruse pour que l'ennemi présente lui-même une ouverture, outre qu'on comprend au quart de tour qu'il y a ruse, le schéma verbal domine. On n'assiste pas à un animé lors des combats. Le nen, c'est très verbeux. On a des imitations des Chevaliers du zodiaques avec Kurapika qui devient le chevalier d'Andromède, des allusions en quantité élevée à Dragon Ball, mais Hunter x Hunter ce n'est pas un animé de combats, c'est un animé de ruses de jeux de société ou de jeux vidéos plutôt axés sur les astuces, astuces qui ne sont pas toujours flambantes. J'ai surtout apprécié face à Boomer la feinte de la carte qui redevient un objet normal au bout d'une minute, ça pour le coup c'était parfaitement amené, bien ancré dans ce que ça avait créé, etc. Mais sinon ça ne m'impressionne pas. Le fait d'entrer dans un jeu vidéo, et de découvrir que c'est une téléportation dans un monde réel, ça encore c'est nunuche.
Mais je reviens sur les graves anomalies du cadre. Gon a reçu sa carte de Hunter, ses amis aussi sauf Kirua, mais l'entraînement n'est pas fini, ils doivent apprendre la technique du nen. Gon et Kirua rencontrent par hasard un maître, tandis que les autres ont un maître envoyé exprès pour les former. Pas la peine de dire que ce n'était pas le hasard, il y a bien un problème d'aléatoire dans la rencontre de Wing et Wing fait trop d'observations à haute voix quand il hésite à les former, ce qui fait qu'on sait que c'est le hasard. Mais la pire bévue, c'est que la raison pour laquelle cet enseignement est secret ce serait pour ne pas que le tout public s'y intéresse de trop près à ce dangereux pouvoir, surtout les criminels. Mais comment peut-on scénariser des imbécillités pareilles ? La tour céleste est un spectacle populaire permanent qui médiatiquement brasse des millions et qui fait faire des paris, et à côté des candidats combattants il y a les spectateurs et la télé. Au 200e étage, seuls les candidats utilisant le nen peuvent tenir. Vous pouvez m'expliquer en quoi le secret du nen est bien gardé ? Et que ce soit dans cette tour ou pire dans la formation des hunters il y a plein de méchants qui se baladent et qui sont acceptés. Leurs actes n'ont rien de rédhibitoires pour accéder au titre de hunter. Je suis désolé, mais il n'y a aucune cohérence scénaristique dans Hunter x Hunter. On vous raconte des fèves en continu. Et évidemment, maintenant que tout cela est en place, le nen est banalisé et donc le fait de tous les nouveaux méchants qui vont être rencontrés.
Je vais me faire haïr, mais je peux continuer à parler des contradictions flagrantes des arcs suivants la brigadce fantômes et Greed Island. Les astuces, il y en a de bonnes, mais de temps en temps, je ne suis pas émerveillé.
Le point fort de la série, c'est qu'il y a une sympathie communicative des héros enthousiasmés par ce qu'ils vivent, sauf que ce qu'ils vivent on y assiste de manière rushée. Greed Island, on n'assiste qu'à quelques combats et coups de voleurs, mais on n'assiste pas au jeu, à peine l'épreuve sportive. En plus, on nous le vend comme le jeu non fini même en équipe depuis des années et là on voit sur quelques semaines (et s'il y a quelques semaines et non quelques jours, c'est juste parce qu'il a fallu gagner du temps et en faire perdre à l'ennemi principal en le menant en bateau) trois équipes en passe de gagner et qui s'affrontent ou s'allient pour finir le jeu avant les autres.
Ce jeu est censé former Gon. D'abord, il est dans une équipe de trois, donc le travail est partagé en trois pour récupérer les cartes. Ensuite, il a récupéré plusieurs cartes dont pas mal des plus importantes dans des échanges. Puis, on a un résumé de cartes importantes, mais on n'assiste à rien. Enfin, les deux seules cartes importantes, c'est la 75 et la 2, il en récupère une, la 75, mais on n'y assiste, on a juste le résumé, et la 2, c'est un sport d'équipe et ce qui se concrétise c'est moins l'esprit d'équipe et le sens tactique déjà vus dans les épreuves de la vie qu'ont eues nos héros avant qu'une montée en puissance du nen. Moi, je ne suis pas fasciné du tout, je trouve ça sans intérêt. Je ne vois pas à quoi j'assiste.
vous vous faites d'énormes illusions sur le génie de Hunter x Hunter et Yu Yu Hakusho. Moi, je ne suis pas d'accord avec votre vision. Le produit, il est incohérent, on est mené en bateau dans une histoire qui n'a ni queue ni tête. Et si c'est imaginatif, mais c'est fait sans cohérence globale, mais aussi sans coordination qui fait que ce qui est bon dans cette imagination devienne une réelle force de scénario.
La grande force réside dans la peinture psychologique des personnages. Leur détermination, leur fraîcheur, tout cela est rendu vivant, et c'est ça la première raison qui fait le prix de Hunter x Hunter et que ça vaut autrement mieux que du One Piece, etc. Après, la deuxième raison qui fait qu'on veut spontanément mettre hxh au-dessus d'autres succès populaires comme Naruto, One Piece, Bleach, etc., si on ne s'intéresse qu'à l'enchaînement des actions (en laissant de côté l'incohérence d'ensemble), oui, il y a des astuces et du coup quelque chose de prenant, d'original, mais cela reste très verbal, pas assez incarné dans l'animé, et les astuces ne sont pas toujours si bien pensées que ça. En tout cas, je préfère une histoire plus dépouillée mais fortement incarnée que ce déploiement d'astuces dans un cheminement aléatoire, surtout que les astuces ne viennent pas de loin, mais c'est souvent une mise en boîte de l'action d'un épisode.
Voilà. Allez, je suis gentil, je vais passer de 4 à 5 étoiles, car les contradictions m'ont moins fait pester et il y a du travail accompli, mais je ne me vois pas mettre 7 étoiles à cette histoire, alors qu'il y a des tas de choses que je préfère et quand je dis que je les préfère c'est avec un écart important d'intérêt. Donc voilà.
NOUVEL EDIT : Bon, je progresse dans l'arc des fourmis-chimères. Il y a du bon dans l'horrifique, mais bon les imitations de Dragon Ball sont plus que sensibles dans le cas de Gon, parfois de Kirua. Puis, toujours ce défaut très japonais des puissances non justifiées. Je passe sur l'histoire des fourmis-chimères, armée ultra nombreuse qui ne tue que 50 puis 100 humains par jour pour la reine, il y a un problème de cohérence mathématique immédiat, mais c'est pas le plus important.
Les fourmis-chimères ne possèdent pas le nen. Mais tenez-vous les côtes, alors qu'on nous a appris que n'importe quel humain a de l'énergie de nen machin-chose, qu'il faut de l'entraînement pour révéler le truc, notre auteur, sous influence de l'arc Cell dont il s'inspire plus que visiblement dans cette histoire d'insectes qui font disparaître les humains reprend un des défauts de l'arc Cell, mais en mille fois pire. Bref, Gon qui fait un pierre-feuille-ciseaux, en réalité un kaméhaméha dérivé, tire sur une fourmi-chimère qui est sauvée par son pote. Alors que toutes les autres fourmis-chimères seulement blessées n'héritent pas du nen, là on a le coup du Vegeta super saiyen divin sans logique, du Cell forme ultime sans C-18 et à déplacement instantané. Le mec blessé se guérit et découvre le nen en lui et sait parfaitement le déployer, et il tape sur un commandant qui va en hériter lui aussi. Allez, c'est cadeau ! Mais, ce mec qui a hérité le premier du nen se fait rabattre par un être de la garde rapprochée de la reine qui excède de loin sa puissance et qui a visiblement déjà une sorte de nen. Mais c'est de la MEERDEE. Arrêtez ! J'ai l'impression qu'on m'oblige à regarder Les Chevaliers du zodiaque. Quelle horreur ! On repasse à quatre étoiles.
Nouvel EDIT: 124 épisodes, il m'en reste 1/6e. Je vais refondre ma critique dans pas longtemps, je pense. De nouvelles aberrations apparaissent. Par exemple, Kirua est censé s'enfuir quand un adversaire est plus fort que lui, il s'agit d'un système de prévention de son frère, sauf que quand Kirua enlève cette sécurité, il devient plus fort que l'ennemi. On a aussi un poulpe qui prend possession de cadavres. Quand il apparaît, il tire sur Kirua avec des balles insectes particulières, puis il essaie de le faire tuer par des monstres poissons, avant de devenir ami de Kirua. Ben après ce poulpe est incapable de tuer quelqu'un ce qui le fait pleurer. Où est passe le sniper ? Pire, il a une confrontation avec Werfin (un loup anthropomorphe) et le loup devient à son tour un incompétent. L'arc des fourmis-chimères reprend plein de trucsà Dragon Ball à droite, à gauche, et essaie d'être un arc épique où l'action est à plusieurs endroits comme dans Dragon Ball ou quelques autres mangas, sauf que les combats n'ont ni queue ni tête, les gens ont plutôt l'air de se battre parce qu'ils en ont envie avant de soudain s'arrêter. On a plein de suspenses de merde. Je suis impressionné, j'ai jamais vu un cadre aussi épique fournir autant de médiocrités et de trucs ratés. La psychologie est fouillée, on s'intéresse bien aux émotions, mais c'est sans arrêt court-circuité par des actions incohérentes, des contradictions dans le comportement de certains et par une sorte d'anéantissement de toute l'histoire. Les rebondissements sont là, mais c'est du n'importe quoi et justement on décroche parce que soit le suspense ne sert à rien pour l'intrigue soit on s'habitue à ce que ça retombe dans le plat et le comme s'il ne s'était rien passé. Les personnages survivent sans arrêt, malgré l'horrifique. Gon ne se bat pas du tout et est incohérent. Le méchant principal ne bouge pas non plus, on nous fait chier avec une fille nunuche qui joue bien aux jeux de société. Enfion, le rythme est d'une lenteur qui dépasse de loin l'animé Dragon Ball Z et on a un commentaire par la voix off qui se substitue aux images et aux dialogues. C'est atroce !
Des points forts tout de même : le monstre inspiré de Cell avec son casque militaire a un sacré design, sauf le cul qui a un côté couche-culottes, mais sa tête et ses mains sont marquantes. Et finalement, c'est une série où le travail sur les yeux est important. Gon a ses yeux dorés particuliers, il a une sacrée carrure qui en impose dans cet arc, mais Kirua a des yeux bleus finement dessinés. Or, cet effet papillon est évident dans le cas de Meruem. C'est une force de l'animé d'associer les yeux soit à des pierres brillantes soit à des ailes de papillon lumineuses.
Il y a aussi des dessins qui le font, comme l'homme à la pipe qui produit de la fumée et quelques autres. Il y a des portraits de personnages bien conçus et il y a un effet de variété maîtrisé également. Après, le fil qui retient l'attention, c'est qu'on cherche à nous mettre sans arrêt en tension, en nous faisant nous demander comment un tel va finir par se comporter et comment un tel va ou non pèter les plombs, c'est très incohérent, mais c'est un moteur efficace pour tenir le spectateur en haleine et l'intéresser à autre chose que les coups des combats. Le problème, c'est que c'est incohérent et très mal incarné.

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Des 148 épisodes, je n'ai regardé que les 25 premiers, ce sera largement suffisant pour un compte rendu cinglant.
Le portrait du héros est une adaptation du profil d'Astro, profil qui est aussi derrière celui de Son Goku, sauf que Son Goku a son originalité, tandis que celui-ci sent sa démarcation.
Pour le graphisme et l'enchaînement des images, il me semble que l'animé est mieux et moins confus que le manga qui ne donne pas envie, mais les aventures sont désastreuses. Certains croiront peut-être que les aventures sont subtiles, qu'il y a du raisonnement, et tout ça.
Permettez-moi de jeter un froid avec quelques exemples qui vaudront comme spoils pour quelques scènes du début, mais à la limite regardez les 25 épisodes et revenez voir ce que je dis ici.
Je brosse déjà à grands traits. La première partie de la série, le héros veut devenir un hunter, il est mêlé à quantité de candidats et passe des épreuves successives.
Tenez-vous bien. Plein de participants meurent. La réussite aux épreuves est assez aléatoire, on ne peut même pas dire que le meilleur gagne et que ceux qui sont morts n'étaient tout simplement pas les bons profils. En effet, à part la course, les personnages ne meurent pas ou ne gagnent pas pour les mêmes raisons, c'est un énorme foutoir. Notre héros est reçu après une épreuve où il a montré sa détermination, sauf qu'il a les os en miettes.
Il y a une épreuve où ils doivent se chasser entre eux, épreuve faussée par les alliances et le problème des profils adaptés ou non pour s'affronter. Une autre épreuve commence autour d'une montagne-tour. La plupart des participants la font seule, mais notre héros la fait en équipe avec des jeux disons de devinettes où il misent le temps de délai qu'ils ont pour faire l'épreuve. Ils arrivent tout juste tout juste dans les derniers, mais les autres sont arrivés seuls et n'ont pas eu ce genre de jeux. Mais il y aura des fans du dessin animé pour trouver intelligentes les énigmes, n'en doutez pas.
Je repars sur le deuxième ou troisième épisode de la série. Ils sont plusieurs candidats à arriver en bateau dans un port. Ler piège, c'est que le lieu de réunion pour s'inscrire est erroné. Tenez-vous bien. Un personnage arrive sur notre héros et lui dit : essaie d'aller là-bas. Evidemment, il vient de lui filer sans le dire le vrai lieu de rencontre. Un copain du héros le suit rien que pour voir où il va, pendant qu'un autre veut prendre le bus comme tout le monde, mais il passe devant une ruelle où il a la chance d'entendre deux mecs discuter et dire que les bus n'arrivent pas à leur destination, ils vont éliminer à coup sûr bien des candidats, et donc le personnage rejoint les deux autres. Où voyez-vous des compétences de hunter méritant qui justifient leur pré-sélection ?
Sur le trajet, ils doivent répondre à une énigme, genre : tu dois sacrifier une personne, tu sacrifies ta mère ou ton frère ? un truc dans le genre. Le héros secondaire ne répond pas et son copain lui dit : "tu as bien répondu." Le héros principal intervient et contredit complètement le discours, en disant que dans une situation réelle le dilemme est là, mais il faut faire un choix. N'importe quoi !
La course, il s'agit bien sûr d'un test d'endurance avec une particularité : on ne sait pas quand elle se termine, donc ceux qui présument de leurs forces risquent d'être surpris, mais il ne peut pas en aller autrement puisqu'il s'agit de suivre un rythme imposé, soit tu peux, soit tu ne peux pas. L'épreuve est donc à faux suspense, mais ça ne s'arrête pas là. Nos héros parlent entre eux, aucune gestion de l'effort. Ils courent, ah ben c'est le moment de faire plus ample connaissance, même si l'un souffre plus que les autres. Pendant ce temps, on ne compte plus les abandons. Mais comment on peut aimer des âneries pareilles ?
Evidemment, le héros est copain avec un tueur en série, ce n'est pas grave, ce tueur en série est malheureux à cause de sa famille : père, mère, frère, etc. C'est sûr, c'est tellement sympathique d'être ami avec un tueur en série, le dessin animé mène à tout.
Alors, tenez-vous les côtes. Le héros réussit à devenir hunter, mais il s'évanouit à cause de la douleur. Pendant qu'il est assommé, son copain, le tueur en série, tue quelqu'un et est exclu. Notre héros prend fait et cause pour son ami le tueur en série quand il revient à lui. Le pauvre, il a été poussé à tuer après tout. Mais, le plus drôle, c'est qu'alors que cette nomination c'était le but ultime de la vie du héros, et même d'autres personnages, on a droit à une cérémonie sans enthousiasme où les nouveaux hunters s'envoient des propos piquants, règlent leurs comptes, se tirent dessus à coups de mesquineries. Là, t'es obligé de te dire que les gens qui aiment cette série, ils sont plus qu'un peu mabouls. Le héros, il est presque au moment de refuser de signer. Quelle gestion de l'émotion dans cette série ! Je n'avais jamais vu rien d'aussi raté que ça ! Et il y a un autre reçu qui n'a pas les raisons du héros d'avoir les nerfs mais qui en remet une couche en critiquant les autres, grosse scène d'envie, de jalousie entre... reçus.
Et comme la série aime bien faire l'andouille, on apprend, mais le héros ne le sait pas, qu'on lui a menti quand on lui a dit qu'il était hunter, l'épreuve continue, il doit juste ne pas se faire voler l'insigne. N'importe quoi ! La sélection n'a plus aucun contour, la parole de l'institution est mensongère et donc décrédibilisée. Le truc à ne pas faire que l'anié nous fait passer pour l'une de ses brillantes finesses.
Je pense que j'en ai dit assez pour justifier ma note basse....