Initial D c'est l'histoire d'un jeune homme qui se découvre une passion dans laquelle il excelle, c’est aussi l'histoire d'une passion qui devient petit à petit un métier. Initial D ce sont des courses sur fond d'eurobeat qui vous donne une pèche d'enfer mais c'est surtout une série qui s'étale sur pas mal de saisons et sur 16 années, de 1998 à 2014 avec des changements de studios d'animation. J'ai ainsi décider de faire une petite critique pour chaque saison, je mettrai un petit résumé à la fin.


First stage


Takumi Fujiwara, un jeune lycéen qui aide son père a livré des tofus, découvre en lui un talent pour le dérapage qu'il a acquis au cours de ses différentes livraisons. Il entre ainsi dans le monde des speedrunner de la descente en commençant par le mont Akina. L'anime est séparée en deux parties, une partie slice of life et l'autre c'est bien sûr les course. La partie slice of life pose quelques bases qui peuvent devenir intéressantes par la suite mais elle n'est pas innovante (après c'est beaucoup demandé pour un anime de 1998). Le gros intérêt de l'anime, pour ma part, ce n'est pas l'histoire mais bien les courses.


Au cours des différentes courses, on se rend compte que chaque voiture a sa propre personnalité, comme des personnages à part entière. Personnellement j'adore la r32 qui sort de la pénombre tel une bête assoiffée de bitume. Cette dernière a même son propre thème musical : Back on the rocks


Et que dire de ces courses, elles sont aussi prenantes que les combats dans un dragon ball z. On sait que le héros va gagner mais l'anime arrive a nous mettre le doute, ça nous prend au tripe et on est content quand le protagoniste arrive a doubler son adversaire. Ces courses sont aussi agrémentées par de l'eurobeat ce qui colle parfaitement aux drifts et je dois dire que c'est l'une des meilleurs ost que j'ai pu entendre dans un anime.


La série est vieille et ça se voit dans le design des personnages et dans l'animation. Ce n'est pas moche mais pour un habitué des animes saisonnier, il faut un peu s'y faire. Il faut savoir aussi que dans cette première saison les courses sont faites en CGI, oui de la CGI de 1998 disont que ça fait un peu jeu de course PS1.


Une dernière chose qui m'a étonné : les endings sont des clips musicaux, il y a même un concert á un moment.


8/10 très bon démarrage.


Second stage


Tout va bien pour Takumi, il enchaîne les victoires et continue de s'améliorer. Mais des adversaires de plus en plus puissants arrive à Akina et il se rend compte petit a petit qu'il lui manque quelque chose.


Cette saison va surtout développer les personnages, elle va montrer qu'une victoire peut être une défaite mais qu'une défaite peut aussi être une victoire. Elle montre que dans la vie il y aura plein d'obstacle mais ça ne sert à rien de se laisser abattre, on peut utiliser ces obstacles pour se remettre en question et revenir plus fort, renaître de ses cendres tel un majestueux phénix.


Takumi sera énervé, ça va directement se répercuter sur sa conduite et ses émotions vont littéralement se matérialiser dans sa 86. Quand il conduit il devient la propre âme de ce corps de métal et d'huile. Il aura pas mal d'obstacle a surmonter mais lui et sa voiture reviennent plus fort, dans un final a coupé le souffle et rythmé par une ost qu'on a DEJA VU quelque part...


9/10 très bon développement de personnage, et cette course finale quoi.


Third stage


Dans ce film de 2 heures on y découvre un nouveau Takumi, un Takumi qui a su surpasser les obstacles rencontrés durant la seconde saison. Il a trouvé ce qui lui manquait et s'intéresse de plus en plus à cette facette de la course pour pouvoir combler ce vide. Mais c'est aussi et surtout un film de transition, Takumi devient adulte et il doit faire un choix important. La fin du lycée approche et il hésite à passer à la vitesse supérieure dans le monde des courses. Suivre sa passion et essayer de devenir pro en sachant que ça l’éloignera de sa bien-aimée ou prendre une autre voie, une plus calme où il pourra suivre cette dernière. Une nouvelle page se tourne annonçant du très bon pour la suite.


Il n'y a pas que Takumi qui doit faire un choix, Itsuki et Natsuki doivent aussi décider de ce qu'ils feront. Surtout Natsuki qui doit se battre contre son passé et régler ses problèmes.


On y découvre aussi un adversaire extraordinaire que même le père du héros considère comme très fort, nous offrant une course plus tactique que jamais. Mais aussi des conditions météorologiques défavorable qui oblige nos coureurs à changer leur manière de drifter.


Je suis un peu déçu par l'animation, je m'attendais à mieux venant d'un film. C'est loin d'être dégueulasse, c'est même assez beau à certains moments, mais j'aurai aimé qu'il y ait plus d'effort de ce côté-là. Par contre les ost sont toujours aussi géniales, c'est limite un crime de nous forcer à rester assis alors qu'on a envie de danser sur de l'eurobeat.


7/10 Bon film de transition.


Extra stage


Deux OAV sans grand intérêts, ils nous montrent une Mako qui nous fait une sorte d'adaptation de Martine.
Mako prend son bain, Mako et le sexisme, Mako à la montagne, Mako et les hommes, Mako et les voitures, ...
On a aussi droit à une scène dénudé sans aucune raison derrière, on vous a obligé à montrer des boobs ?


3/10 pas indispensable à l'histoire


Fourth stage


Dès l'opening on se rends compte de quelque chose : c'est beau, aurevoir la CGI toutes dégueulasse des précédentes saisons, on a enfin quelque chose d'agréable pour les yeux lors des courses. C'est toujours de la CGI mais ça donne vraiment l'impression que ça ne l'est pas, c'est beau tout en étant fluide. De plus, l'espace de l'écran est mieux utilisé, il sera souvent divisé en plusieurs partie pour rendre le tout plus dynamique et compréhensible. Un soin appréciable est aussi apporté lors des transitions de scènes. Les visages font aussi moins vieillot, on n'a plus l'impression de regarder un anime des années 70.


Ces améliorations sont logiques, second stage était sorti en 1999, celui-là est sorti en 2004. Ça fait quand même cinq ans et donc voir une aussi grande différence visuelle est normal, je me serais inquiété si ce n'était pas le cas. Il y a aussi un changement de studio, avant c'était le studio Pastel pour le second stage, ici c'est A.C.G.T. qui s'occupe de cette saison, ils sont surtout connus pour la première adaptation de kino no tabi. Il y a aussi le studio Gainax qui les aides un peu dans quelques épisodes pour de l'in-between animation (c'est en gros ce qui permet d'avoir une impression de mouvement).


Il n'y a pas que l'animation qui est passé à la vitesse supérieure mais le rythme des courses aussi. Takumi sort d'akina pour faire des courses à l'extérieur avec une équipe. Pas de place au pouvoir de l'amitié ici, c'est le monde brutal des courses et de la rivalité. Chaque membre de l'équipe a son propre but et les deux coureurs sont constamment sur le qui-vive pour essayer de faire mieux que l'autre. Ils sont aussi de plus en plus pros, chaque membre a sa propre fonctionnalité, on a ainsi un coureur pour les descentes, un autre pour les montées, un cerveau qui leur donne des conseils et des mécaniciens ainsi que deux camionnettes remplies de pièces de rechanges.


En étant plus pro ils cherchent aussi des courses de plus en plus compliquées demandant des tactiques et technique plus élaborés. Les deux coureurs sont forcés d'utiliser des tactiques qu'ils n'aiment pas pour pouvoir gagner, ça vaut aussi pour les adversaires car tous les coups sont permis. Chacune des courses est un défi pour les coureurs et ils en ressortent à chaque fois meilleur en ayant appris quelque chose. La mécanique devient aussi de plus en plus importante, les coureurs faisant le tour du terrain plusieurs fois pour pouvoir avoir des réglages parfaits sur leur voitures. La connaissance de sa voiture est plus importante que jamais mais aussi la connaissance de la monture de l'adversaire et c'est très bien montré via une des premières courses où Takumi bluff sur la puissance de sa 86. On suivra aussi des courses sans le héros de la série et étonnamment ce sont mes préférés de cette saison et ceci surtout pour une raison. Malgré des courses plus intenses, celles de Takumi se résous trop souvent grâce à un facteur chance et c'est bien dommage, ça casse un peu le côté épique.


Les courses ne sont pas que plus difficiles, il y en a aussi beaucoup plus. Il y en a tellement que l'anime laisse très peu de place à la partie slice of life qu'on avait dans les précédentes saisons au point d'avoir une overdose de course pour le spectateur. D'un autre côté la partie slice of life n'est pas très intéressante sur cette saison, surtout avec la petite romance de Kyoko qui n’est tellement pas originale et peu intéressante à suivre. J'en ai marre d'entendre des "darling" à chacune de ses phrases surtout qu'elle le fait dès qu'elle rencontre son "darling". Darling je t'aime, darling tu conduis si bien, j'ai envie de voir MON darling,...
Par contre les épisodes avec Itsuki sont à mourir de rire, particulièrement un épisode avec Kazumi.


Les deux dernières courses pourraient être des épisodes de JoJo tellement la partie tactique et connaissances des capacités de l'adversaire est présente. Elles ont aussi leur lot de retournement de situation avec le "NANI !?" qui va bien avec.


Côté ost c'est limite encore mieux qu'avant, c'est quoi le problème avec cette série de proposer autant de bons morceaux ?


*Un gros 7/10 Trop de couse ? Et une romance pas intéressante. *


Fifth stage


8 ans après la fin de la précédent saison, fifth stage arrive et cette fois-ci c'est SynergySP qui s'occupe de d'adaptation, studio que je ne connaissais pas. Avec autant d'année de séparation on s'attends à un changement graphique important, et il y en a un mais pas vers le bon côté. L'ensemble est beaucoup plus coloré, plus moderne, mais on a l'impression que tous les personnages sont plus jeunes et qu'ils ont moins de charismes. Il y en a certains que j’ai vraiment eu du mal à reconnaitre. De plus il y a énormément de scène où il y a un manque flagrant d'animation, y-avait-il un manque de moyen ? C'était déjà le cas dans les précédentes saisons mais là avec la nouvelle patte graphique ça se remarque beaucoup plus, et puis on est en 2012 quoi. Un an avant sortait Madoka et un an après kill la kill.
Les courses sont aussi moins ingénieuses visuellement, moins de techniques sont utilisés pour garder le spectateur attentif.


Niveau slice of life c'est limite encore pire que la précédente saison, Takumi aura une nouvelle romance faisant passer à la trappe le personnage de Natsuki. Cette romance est surtout mal introduite, c'est comme celle de fourth stage, dès le premier croisement de regard c'est le coup de foudre et ça ne pense plus qu'à l'autre... enfin au moins on a pas un darling à chaque phrase. Surtout qu'au final elle n'aboutit à rien á la fin de cette saison.


Cette saison aura aussi une sorte d'antagoniste dark kikoolol qui fait le méchant car il a aimé une femme pour son physique. Il est surtout là pour un peu développer un des personnages de l'équipe mais au final ça a le même effet que le passé de Jiren dans dragon ball super. Rien n'en ressort, je ne suis pas plus attaché à ce personnage qu'avant, bref je me demande toujours l'utilité de ces quelques épisodes.


Les courses sont moins ingénieuses visuellement mais aussi globalement je suis moins dedans, la sauce ne prends plus. Takumi gagne toujours grâce à de la chance et les courses de l'autre coureur se résume à des courses techniques sans retournement de situation. Il y a aussi l'ost qui pour une fois est moins marquante, l'eurobeat donne moins de pèche qu'avant. De plus, une nouvelle technique apparait, elle donne l'impression que la voiture se téléporte. C'est peut-être juste l'animation qui donne cette impression mais je n'en suis vraiment pas fan.


J'ai par contre aimé le personnage qui ressemble à Takumi a ses débutes, ça montre la progression fulgurante du personnage au niveau mental.


5/10, les courses sont moins grisantes, un manque de moyen se fait ressentir et le scénario a été dévoré par le chien.


Final stage


Deux ans après the fifth stage arrive enfin final stage avec seulement quatre épisodes, c’est à se demander pourquoi ils ne l'ont pas intégré à la précédente saison (manque de moyen toujours ?). On retrouve ici la course finale de Takumi, un couse dans laquelle il doit combattre un jeune talent qui lui ressemble beaucoup à ses débuts. La course est certainement la meilleure depuis la fin de fourth stage, remplies de retournements de situations et de références à d'ancien combat qu'a mené le protagoniste. On a aussi des commentaires d'anciens adversaires, ce dont j'apprécie énormément. Malgré ça, on sent que cette fin est là car le manga doit finir d'une façon ou d'une autre, que c'est une fin car il en faut une. J'aurais personnellement aimé voir le héros conduire sa 86 a une main tout en faisant un duel contre son père mais malheureusement je ne l'aurai pas.


7/10 Meilleur course depuis fourth stage mais je reste sur ma faim


Conclusion


Initial D commence donc très fort avec une première saison qui installe de très bonnes bases et une seconde saison qui va jouer avec ces bases pour développer les personnages. Ensuite viens un film qui va faire une transition entre la première partie où Takumi est encore un "casual" dans le monde des courses et une seconde partie où il est très proche d'être pro. Mais la série baisse subitement en qualité dans la cinquième saison, des personnages sont oubliés et d'autres sont introduits maladroitement. Heureusement le final redresse un peu la série avec une superbe couse.


De plus, le style graphique varie énormément de saison en saison, les deux premières propose une CGI dégueulasse pour les courses et des personnages qui ont l'air de sortir d'un anime des années 40. La quatrième saison va rendre les courses plus agréables à l’œil et avec des personnages un peu plus modernes. Par contre dans le fifth et final stage les personnages changent drastiquement, rendant par moment la reconnaissance du personnage assez difficile. Ils ont aussi l'air plus jeunes et avec moins de charismes.


Côté ost ça reste globalement très bon, c'est même surement l'une des meilleures ost que j'ai pu entendre d'un anime. On ressent quand même un petit manque de pèche dans les deux dernières saisons, mais ça reste excellent. Voici quelques morceaux:


Running in The 90s


Back on the rocks


Deja Vu


Night of Fire


Je vous recommanderai surtout cet anime si vous voulez voir des courses, beaucoup de courses avec un gros côté épique sur fond d'eurobeat. Les courses vont au fil des saisons devenir de plus en plus technique, mais elles perdent malheureusement un peu leur côté épique. Le nombre de couses va d'ailleurs incroyablement augmenter à partir de fourth stage, laissant peu de place pour le petit côté slice of life. Il propose aussi des romances mais elles ne débouchent sur pas grand-chose, je les ai aimés dans les deux premières saisons mais après ça se résume à un coup de foudre au premier regard et c'est directement l'amour fou.

Créée

le 13 févr. 2018

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Xeldar

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