Attack on Gauna

S’il y avait bien un seul anime à comparer avec Knights of Sidonia, ce serait sans aucun doute Shingeki no Kyojin. Il faut avouer que les similitudes entre ces deux titres sont frappantes :
- Dans les deux, l’humanité a frôlé l’extinction et est réduite à un espace bien précis.
- Après une longue période de tranquillité, son pire ennemi refait surface.
- Le personnage principal est un jeune soldat qui incarne le plus grand espoir des hommes.
- Le côté dramatique est assez prononcé.
- Il y a une part importante de mystère.
- Chacun est issu d’un manga dont le premier volume a été publié en 2009.

Les principales différences entre les deux séries, c’est que Knights of Sidonia se déroule dans un univers de science-fiction totale, et que c’est un mecha. Pourquoi je fais cette comparaison ? Parce que cet anime n’a pas été loin de me faire ressentir le même enthousiasme que celui procuré par Shingeki no Kyojin.

Le scénario d’abord, parce que pour moi c’est le plus important. Il faut avouer que rien que la lecture du synopsis provoque un frémissement chez tout amateur de mecha et de SF. Passé les 2-3 premiers épisodes d’introduction, Knights of Sidonia devient captivant, avec pas mal de rebondissements et de suspens. Un peu comme dans Shingeki no Kyojin, il y a des victoires, mais aussi des défaites, avec de nombreuses pertes du côté des hommes.

Ceux-ci vivent à bord d’un gigantesque vaisseau, le Sidonia, où ils ont appris à s’adapter à leurs nouvelles conditions de vie. Ainsi, les humains obtiennent leur énergie par le biais essentiellement de la photosynthèse. Ils vivent dans une société qui recèle encore une part de mystère à la fin de l’anime : qu’est-ce que le conseil immortel par exemple ? L’anime se concentre sur l’affrontement avec les Gaunas, en mettant en avant le personnage principal, Nagate.

J’avoue qu’au départ ce personnage ne m’a pas fait une impression favorable. Il parait assez nonchalant et perd connaissance je ne sais pas combien de fois dans les 2-3 premiers épisodes. Mais une fois ce cap franchi, il va se révéler plus intéressant, en étant plus mûr dans ses choix et dans ses actions. Finalement, c’est un personnage attachant, comme la plupart des autres d’ailleurs.

Maintenant, intéressons-nous aux ennemis. Un anime, c’est un peu comme un film : pour qu’il soit bon, il faut un bon héros, mais aussi un bon méchant. Eh ben là, on a un ennemi de qualité. En voyant le premier Gauna, je me suis dit : « mé c koi ce truc ? c un calamar géans de l’espasse ? ». En fait, les Gaunas se révèlent être bien plus complexes qu’il n’y parait, et extrêmement redoutables. Comme pour les titans dans Shingeki no Kyojin, ils recèlent leur part de mystère et n’ont visiblement qu’un but : exterminer tous les humains.

Il y a un point qui a fait beaucoup débat : l’aspect visuel, technique de Knights of Sidonia. Il faut dire que le visionnage du premier épisode peut rebuter : le chara-design, notamment, m’avait paru assez médiocre. Et je dois dire que je préfère la 2D à la 3D dans un anime. Mais finalement, on s’habitue, et l'on arriverait presque à trouver ça beau. Quand on jette un coup d’œil au manga, on s’aperçoit que le chara-design est assez simplifié. Dès lors, on ne peut pas reprocher à l’anime sa source d’inspiration. Quant à la 3D, j’ai vu bien pire. De plus, je trouve que les combats dans l’espace sont bien faits et assez intenses.

Et honnêtement, pour moi l’aspect visuel n’est que secondaire dans un anime. Lorsque vous achetez un produit dans un supermarché, vous l’achetez pour son contenu, par pour son emballage. Et bien là, c’est un peu près la même chose. Je pense que le fond de l’anime (personnages, scénario, rythme) est bien plus important que la forme. Quand je regarde un épisode, je ne vais pas chercher à me poser des tas de questions pour savoir si telle chose a été réalisée en 2D ou en 3D, sinon je perdrai le fil de l’anime, et ça n’aurait plus grand intérêt. Je parle de ceci plus que d’accoutumée uniquement pour essayer de redorer le blason de Knights of Sidonia, qui a été très apprécié par la plupart de ceux qui l’ont vu. Pour finir sur ce point, je dirai que si on juge un anime d’abord sur son aspect visuel, alors quantité d’animes médiocres ou de daubes seraient des chefs-d’œuvre.

Je terminerai cette critique par la bande-son, que j’ai trouvée de qualité. Elle s’associe bien à l’ambiance de cet anime. Mention spéciale à l’opening composé par le groupe Angela : je n’avais rien vu d’aussi bon depuis… le premier opening de Shingeki no Kyojin tient.

Pour conclure, je dirai qu’il ne faut pas s’arrêter à l’aspect visuel de cet anime, parce que ça serait passer à côté de beaucoup de bonnes choses.

À savoir que la suite est nettement moins bonne, malheureusement.

NB : à l'origine, j'ai publié cette critique sur un autre site.