Critique analytique.
Zut avec la note de 6, mon avis se situe dans les 11% les plus négatifs. C'est que je reviens de loin après avoir hésité à arrêter le visionnage au milieu de la première saison. Aujourd'hui j'ai terminé ce qui était disponible en manga (auquel j'ai mis 8/10). Je ne regrette donc pas d'avoir continué. A l'accoutumé je ne suis pas fan de manga et ce n'est que le deuxième que je suis après One punch man.
Mon analyse ne dévoile pas des éléments de l'intrigue au-delà de la première saison.
La première partie de la première saison vaut à mon avis 5. On voit que l'univers est attirant mais le traitement de l'intrigue n'est pas terrible. Déjà les voix japonaises m'agacent, l'énervement des personnages est à chaque fois trop fort. Toutefois, la VF corrige bien cela. Les épisodes sont beaucoup trop lents et à maintes reprises j'aurais bien voulu mettre en accéléré car j'avais l'impression de perdre mon temps. Lors de la bataille du district de Trost, je ne supportais plus les états d'âme des personnages. En principe c'est super intéressant mais on peut montrer l'horreur de la guerre avec beaucoup plus d'impact. Le débarquement de Saving private Ryan est pour moi une référence. Le gars qui cherche son bras sur la plage c'est pour moi beaucoup plus parlant que les "est-ce que je peux le faire, tout le monde compte sur moi, j'ai promis de ne pas céder...". La volonté de montrer le traumatisme de la guerre ne fait pas avancer le récit et pénalise la série. Dans la deuxième partie, ça devient la qualité première de cet animé.
La deuxième partie de l'animé m'a désarçonné. J'ai eu envie d'arrêter le visionnage. Pas parce que c'était nul mais après l’anéantissement de l'escouade Levi j'ai eu le sentiment que tout devait s'arrêter. Qu'est-ce qui a changé ? Dans la première partie, les personnages subissent les titans. Dans le premier épisode on assiste à la mort de la mère d'Eren. C'est assez traumatisant mais comme l'humanité est victime d'une attaque surprise, ce n'est pas si choquant d'autant plus que l'on ne s'est pas encore attaché aux personnages. L'attaque de Trost est similaire. Les humains sont dans la réaction, c'est normal qu'il y ait des morts. Lorsqu'Eren se lance à l'attaque des titans avec ses amis, on sait que comme c'est une tête brûlée qui ne réfléchit pas il doit se faire sanctionner pour apprendre de ses erreurs. Cependant, on ne s'attend pas à ce qu'ils subissent une défaite aussi cuisante. Dans une fiction normale, le caractère déterminé d'Eren doit porter ses camarades qui vont montrer qu'avec l'envie de se battre on peut accomplir des miracles. Là, absolument aucun Titan n'est abattu et si on sait que Eren va survivre, on a l'impression que ses mutilations vont rester. Après ça, les humains reprennent le dessus et on assiste à la première victoire de l'humanité et le retour d'un Eren plus en forme que jamais.
Dans la deuxième partie, ce sont les humains qui sont à l'initiative. D'abord Eren est placé sous la protection de l'escouade Levi composée des meilleurs tueurs de Titans et qui est très attachante. L'attaque du titan femelle semble contrecarrer les plans des humains et elle élimine un grand nombre de soldats. Eren hésite à aller l'affronter mais l'escouade exige qu'il leur fasse confiance. Eren fait son choix laisse les autres agir et cela conduit à la capture du Titan femelle. Eren a donc bien fait, en montrant qu'il pouvait faire confiance aux autres on croit qu'il s'agit d'un tournant dans le récit vu que l'on sait qu'il ne sera plus tout seul du côté de l'humanité. On est content, on va enfin en apprendre un peu plus sur les titans lorsqu'ils parviendront à sortir celle qui se cache à l'intérieur du titan femelle. Sauf qu'elle arrive à s'échapper en utilisant un pouvoir que les humains dont le plan était pourtant génial ne pouvaient anticiper. Elle repart à la recherche d''Eren et là on commence à avoir peur. L'escouade redemande à Eren de ne rien faire et de leur faire confiance. Eren accepte mais cela se révèle être une erreur car même si elle se montre très efficace et que l'on a l'espoir, l'escouade n'anticipe pas un nouveau pouvoir et se fait décimer.
Cela va à l'inverse de la logique du récit car si Eren veut tout faire tout seul, ce n'est évidemment pas la bonne approche. Cette partie lui donne pourtant raison à notre grand étonnement. On est complètement pris au dépourvu et on ressent vraiment la détresse comme quand notre équipe pourtant favorite perd un match ou quand notre candidat préféré se fait éliminer de koh-lanta. Avec cette partie, les humains à l'initiative font d'énormes sacrifices pour arriver à un résultat presque nul. Quand on montre ensuite les familles des victimes, ça accentue le sentiment de deuil.
A partir de là, on comprend que SNK est une œuvre sur la mort qui veut repousser les limites de ce que l'on peut accepter du récit.
L'œuvre est très inspiré et les titans sont travaillés pour être un maximum flippants. En plein dans l'uncanny valley, leur taille les rend beaucoup plus menaçants que les zombies classiques. Que très peu de personnages parviennent à en tuer malgré leur équipement dans la série est tout à fait crédible.
L'univers est très attirant mais cela laisse craindre le WTF pour la suite. C'est comme Lost ou le labyrinthe. Le concept de base est super intéressant mais les explications sont souvent décevantes, trop simplistes ou trop surréalistes. Au début la population à l'intérieur des murs est de 1 250 000 habitants. La longueur des murs est d'à peu près 7000 km pour une hauteur de 50 m et au moins 10 m de largeur. Les chinois étaient plus nombreux pour construire leur "grande" muraille et ils n'avaient pas des titans aux fesses. Il y a donc un truc magique. Toutefois pour l'instant dans le manga, les explications sont toutes plutôt intéressantes. SNK reste quand même une bonne œuvre sur la guerre.