Je ne pas vous refaire le pitch, vous avez compris l'idée globale de la série : une crise majeure a pour conséquence un effondrement de notre civilisation. La série retrace la chronologie de toutes les conséquences de cette crise, d'un point de vue logistique, humain, dans une atmosphère anxiogène. La force de cette série, au-delà de la prouesse technique des plans séquences, est de réussir à nous plonger dans la terreur initiée par cette fin du monde. Fin d'un monde, car tout se réorganise, les personnages tentent de se démener pour trouver des solutions et pallier au problème de pénurie, manque d'eau, etc.
Certains épisodes ont été tournés en un seul plan séquence, en référence à Victoria (2015) de Sebastian Schipper, un film tourné en un plan séquence de 2h14 à travers 22 lieux différents à Berlin. On saluera la technique très bien maîtrisée (la scène sur le bateau est impressionnante), autant que la performance des acteurs, même si elle reste inégale selon les épisodes.
Ma déception viendra du dernier épisode, qui se passe avant le jour J de la crise, et où le ton est trop moralisateur et militant, alors que les autres épisodes sont axés sur le descriptif et l'humain. Là où on aurait voulu garder une ligne directrice post-apocalyptique, on revient sur qqchose de très terre-à-terre qui, à mon sens, n'ajoute pas grand-chose à la série.
Dommage, car l'ensemble est très réussi. Au-delà de la résonance que cela peut avoir avec la crise sanitaire traversée par le monde aujourd'hui, la série réussi à amener le spectateur où elle le souhaite, en portant un regard sombre sur la psychologie humaine.