L'Exorciste est donc une série à l'étonnant contraste, efficace dans ses moments de douces frayeurs, infâme quand le dispositif s'emballe.
D'ailleurs là où elle étonne un peu c'est clairement dans ses prises de liberté, elle devient alors agréablement atmosphérique, parfois sévère envers les institutions religieuses. Il y a aussi une espèce de bipolarité dans son entreprise de peur, vraiment efficace quand elle l'insinue par petites notes (les apparitions du démon sont à ce niveau-là très convaincantes, il y a un espèce de flottement morbide assez fascinant) mais dégueulasse quand elle retombe dans ses travers (lévitation, télékinésie ect...), on a parfois l'impression d'assister à un sous-sous-mais-vraiment-sous-x-men. Le plus gros problème de cette série c'est évidement quand elle essaie vulgairement de raccrocher le wagon avec l'Oeuvre originelle de Friedkin (dans sa deuxième partie), ça devient bête, grossier, c'est du grand n'importe quoi. Bref, est-ce que c'est la catastrophe annoncée ? Oui et non, quoiqu'il en soit la série n'arrive jamais ne serait-ce qu'à un niveau du petit orteil de L'Exorciste, le SEUL. Elle ne fait que lui baiser les pieds.