"Si vous n'aimez pas, n'en dégoûtez pas les autres", dit le proverbe ; c'est pourtant bien ce que font ces "Aventures de ...", en nous convaincant si bien du fait qu'on ne trouvera rien d'aussi satisfaisant ailleurs...
Comment, en effet, imaginer une adaptation plus réussie de l'oeuvre de Conan Doyle, qu'on la connaisse ou non, et une meilleure série tout simplement ?
Cela tient d'abord, évidemment, au charisme (pour une fois l'adjectif n'est pas galvaudé) particulier de Jeremy Brett, qui a sans doute mis beaucoup de lui-même dans le rôle, quitte à l'enrichir, avec son côté bipolaire très "romantique" (au sens dixneuvièmiste du terme), sans oublier David Burke, qui campe un Watson idéal lui aussi, dans le sens où sa candeur justifie l'attachement pour lui de Sherlock Holmes (qui en est dépourvu), cet élément de cohérence (et de fraîcheur) disparaissant hélas dans les épisodes suivant la rencontre avec le professeur Moriarty (qui correspondent aux saisons 2 et suivantes je crois, très ennuyeuses), où c'est un autre acteur dont j'ai oublié le nom qui campe le rôle du docteur.
Les rôles secondaires ne sont d'ailleurs pas en reste, de Mycroft à Moriarty justement, ainsi que la production dans sa globalité (sans forcément déployer de grands moyens, en plus), en vertu sans doute de cette loi universelle qui veut que l'énergie (positive, négative, ou absente) se communique de proche en proche, de même que le talent de compositeur de John Lennon a fini par déteindre sur chacun des Beatles...
Avec une mention spéciale à mon épisode préféré : "La ligue des rouquins", particulièrement désopilant.