Jamais encore, un générique ne m'avait donné envie de zapper. A ce titre, cette adaptation aura au moins eu le mérite de me marquer. L'adaptation cinématographique m'avait plutôt plu à l'époque même si la nostalgie doit sans doute jouer. Quoiqu'il en soit, dans le cas présent je n'ai même pas eu la force de conclure.
Un mot sur le narrateur omniscient. Non seulement il casse constamment le rythme pour ne pas dire grand chose mais au bout de 3 épisodes, on en viendrait à souhaiter qu'il ait péri dans l'incendie à la place des parents des Baudelaires. Monocorde, inexpressif, blasé, sa seule présence soulève le soupir. Alors oui, l'idée est de faire du second degré, tragicomique mais le résultat est juste lourdingue et pénible. Le narrateur reflète finalement assez bien, l'ambiance de la série qui en se voulant décalée, guignolesque finie rapidement par fatiguer. Tout baigne dans l'excès, chaque personnage est plus dingue que le suivant mais pas pour autant plus mémorable ou charismatique. D'ordinaire je suis amateur d'humour absurde mais là..............
La mise en scène et les costumes passent encore, de même que les décors (sauf les incrustations 3D dégueulasses). Finalement la série est assez paresseuse esthétiquement parlant dans la mesure ou elle ne creuse pas plus loin que le film. La comparaison avec le film se fait d'ailleurs sentir à travers le personnage d'Olaf. Si Jim Carrey se donnait à fond, le pauvre Neil est lisse et inexpressif à pleurer. Pas grand chose à dire sur les gosses, ils n'ont ni complicité, ni alchime. L'affect est inexistante, tant l'ensemble est burlesque. La direction d'acteur doit jouer parce qu'honnêtement je suis ressorti avec la sensation constante que tous les acteurs se retenaient.
Un autre point sujet à douleur : le rythme ! Tout est lent et long ! Si le film ici était parvenu à caser l'intrigue des bouquins en à peu près deux heures, ici la série prend 8 épisodes pour inutilement s'éterniser pour pas grand chose. Parler de remplissage est un euphémisme.