Les Piliers de la Terre par Lonewolf
Première précision d'importance pour la suite : je n'ai pas lu le livre ! Je juge donc la série uniquement telle qu'elle est là, sans rien savoir de ce qui est différent/tronqué/trahi (et qui a de toute façon la caution de l'auteur qui était associé au projet). Pour ceux que ça intéresse, les contributeurs Wikipédia ont dressé la liste complète des différences sur la page de la série (ici, donc > http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Piliers_de_la_terre_(mini-s%C3%A9rie)#Diff.C3.A9rences_avec_le_livre ).
Bref, on ne parlera donc que de la série, et ce fut, je dois le dire, une belle baffe.
Une grande fresque épique entre Histoire, religion, et complots politiques, bien menée par son casting et son scénario prenant, sans oublier la reconstitution magnifique. On pardonnera le côté manichéen assez prononcé et les libertés prises avec l'Histoire pour se laisser emmener dans cette longue histoire quasiment sans temps morts, au cœur d'une Angleterre médiévale et de sa brutalité.
Un point que je retiendrai, ce sont les batailles. ENFIN des batailles médiévales où le sang gicle sans aller jusqu'au grand guignol, dans des effets crédibles et réalistes. La plupart du temps, on a droit soit à rien du tout, soit à du grand n'importe quoi qui fait dire « kikoo, regardez comme c'est trop violent, ma prod ! ». Ici, non, ça reste réaliste, les personnages sont assez bien définis, malgré le manichéisme ambiant (Percy Hamleigh reste le plus nuancé, dévoré par l'ambition, mais toujours dans l'hésitation dès qu'il s'agit de passer à l'action. Quant à la peur de William de l'Enfer et sa façon de s'en débarrasser d'un claquement de doigts avec une absolution malgré ses crimes répétés, ça reflète bien la supercherie générale de l'Église)., les effets sont bien faits (sauf peut-être à la toute fin), et la violence de l'ensemble est justifiée par l'histoire.
La construction de la cathédrale n'est finalement que le point central de l'ensemble, ce qui lie les personnages dans ce tourbillon de feu, de sang et de fureur, où chacun devra apprendre à survivre en se montrant capable de rester dans le jeu pratiqué par Waleran et les Hamleigh, ainsi que par Stephen (dans une moindre mesure tout de même), jusqu'aux révélations finales qui mettent fin à la partie de façon brusque et violente.
Et assez abrupte, je trouve, ce que je regrette un peu avec le manichéisme.
Mais à part ça, c'est vraiment excellent, et il n'y a pas à regretter d'enchaîner les 8 épisodes :D
PS
Et le générique d'intro est juste méchamment ÉNORME !
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