Les Soprano par ABDEL_kADER
Je suis super triste en ce dimanche. J'ai fini Les Sopranos. Ma tête est toute retournée après cette fin pour le moins inattendue. Une fin qui laisse le spectateur hagard, dans le doute et qui le pousse à réfléchir. Je suis sur que c'est ce que recherchais David Chase. Nous faire réfléchir encore et encore sur cette série même 7 ans après la fin. On ne le saura jamais et libre à chacun de se faire son interprétation. Christopher Nolan s'en est sans doute inspiré pour la fin de son "Inception".
Pour ceux qui comprennent l'anglais, qui ont déjà fait le tour de ses 6 saisons de grand art et qui comme moi se posent quand même des questions sur la fin, jetez un oeil à cet article que je trouve très cohérent et assez crédible :
http://mikecole.org/the-sopranos-ending-made-in-america/
Pour parler de la série en elle même qu'ajouter de plus qui n'a pas été déjà dit? La réalisation, la bande son absolument exquise et incroyablement variée, le fabuleux jeu des acteurs, la complexité et le charisme des personnages....J'en suis arrivé au point ou j'ai intentionnellement réduit la fréquence d'épisodes que je regardais pour savourer chacun de ces chef d'oeuvre. Regarder un épisode était un moment solennel pour moi ou plus rien ne comptait.
La grande richesse de cette série, c'est sa pléthore de personnages, aussi complexes que charismatiques. L'hyper classe et orgueilleux Johnny Sack, le sanguinaire Phil Leotardo, l'ami de toujours Artie Bucco, le junkie ambitieux Chris Moltisanti, le lèche botte solitaire Paulie Gualtieri, le loyal nounours Bobby Bacala, la raclure toujours bien fringué Ralphie Cifaretto, le bras droit de toujours Silvio Dante, le fils gaté mais déprimé AJ, la femme aimante mais hypocrite envers elle même Carmela... et j'en oublie tant la liste de personnage tous plus vivants les uns que les autres est longue. C'est un plaisir immense de les voir se développer au fil des épisodes et des saisons.
Mais je ne peux finir sans un mot sur le C U L T I S S I M E Anthony Soprano (Rest In Peace James Gandolfini)...Le sociopathe, l'ultra violent, le pragmatique, le leader, le bouffon... le vrai anti héros qu'on adore détester mais qu'on ne peut s’empêcher d'admirer c'est lui. Walter White peut aller se rhabiller.
Bref, je ne sais pas si c'est la meilleure série de tous les temps, mais je ne vois pas comment on peut faire mieux.