Le pilote était arrivé en France attendu comme le messie, annoncé en grande pompe, et ce soir là, je me suis donc habillé, préparé, et ... je suis allé au bowling.
J'aime pas le buzz.
Mais en attendant mon chauffeur, ma mère étant devant la télé, j'ai eu l'occasion de voir un peu du crash d'avion qui inaugure la série.
Là, j'ai réalisé que ça n'allait pas me plaire.
Sérieux, c'est dès le début plein d'incohérences, d'invraisemblances (un avion qui s'écrase, son moteur continue à tourner sur une aile arrachée? et il aspire le type coincé sous une poutrelle mais pas le mec derrière qui le retient?)
Donc je n'ai pas vu la saison 1.
Alors imaginez comment j'ai lutté quand j'ai finalement succombé à la tentation (l'ile de la tentation, ha ha) en regardant la saison 2...
Difficile de résumer, surtout sans spoiler, mais pour ceux qui auraient passé ces 6 dernières années sur une île (re-haha), Lost met en scène un groupe de rescapés d'un crash d'avion, qui une fois le choc passé, vont tenter de survivre sur une île sur laquelle, au cours de leurs explorations, ils vont découvrir les vestiges d'une compagnie anciennement installée nomme Dharma, et se trouver confrontés à des phénomènes étranges (et souvent à moitié moisis) liant l'île, Dharma, et une société autochtone nommé "les autres" .
Non mais on est ou là...?
Sur une île.
On reste longtemps?
Selon l'oracle, 6 saisons.
On va faire quoi pendant 6 saisons?
Euh... visiter?
ah ouais pas con, mais y doit pas y avoir grand chose par ici.
(20mn de marche plus tard)
Oh regarde, une trappe! Viiiiiite faut l'ouvrir!
Bref, vous voyez l'idée.
Je vais pas tout résumer, mais plutôt spoiler dans un désordre comme un gros porc, alors bouchez vous les yeux si vous prévoyez de vous infliger l'intégrale.
Déjà, une fois passé les premiers épisodes, certains persos trouvent un bâtiment enterré, avec un autiste qui tape un code pour pas que ça explose. En gros.
Ils font tenir ça une bonne moitié de la saison, c'est long, c'est lourd, et surtout très faux, tout le stress étant amené par la musique.
La musique, parlons-en... ou plutôt des bruits d'ambiance, à base de sifflements allant du grave à l'aigu, très identifiable, et TOUJOURS pareils. Jusqu'à la fin. si si. A tel point qu'on finit par savoir que ça va arriver, et qu'on est presque plus irrité par cette attente que par le son lui-même. Un peu comme chez le dentiste, finalement.
Sur une île déserte, il y a forcement des gens. Sinon c'est nul. Donc vu qu'on s'y attend, les scénaristes se sont dit: "ouah, et si en fait on dirait que ya des scientifiques, mais aussi que y aurait des autochtones mystérieux et pas super gentils?"
Du coup, à un moment, ils tombent sur un campement peuplé d'autochtones assez mystérieux et plutôt pas super gentils.
Sinon, il y a un vieux, qui a une fille. Il joue le rôle du vieux.
Le personnage de Jacob est une incarnation parfaite du Deus Ex Machina, il est toujours là quand on a besoin d'un rebondissement, il sait tout, connait tout le monde, mais réussit à merder dans tout ce qu'il entreprends. Beau gosse.
La fumée. Parlons de la fumée. Elle apparaît au beau milieu d'une saison, pour finir comme un personnage (nul) à part entière, mais jamais expliquée, ni justifiée. Elle sert finalement d'artifice scénaristique pour faire des beaux effets visuels qui font peur.
A un moment, il y a une grotte. Et un phare, où ils découvrent que tout est déjà écrit, leurs noms, leur mort, et ou ils peuvent voir leur passé. Mais en fait ça sert à rien.
Au bord de la plage, il y a une statue. Depuis la Planète des singes, on sait que c'est un truc important, mais en fait la c'est juste la maison de la fumée.
Jacob a globalement la vie éternelle grâce à une source super bien planquée, si bien que vers la fin on se demande si ils vont réussir à jamais la trouver. Mais bon, ils la trouvent, hein, stressez pas. Et à partir de la, y aller devient aussi facile qu'un formule 1 dans une banlieue de ville de province.
Bon, j'en passe et des meilleures, la roue en bois moisie qui fait voyager l’île dans l'espace-temps, les randonnées en van VW dans une jungle intraversables à pieds, les scénaristes sont plein de ressources.
Et puis finalement, je fatigue, donc je passerai sur les acteurs de base, qui ont un seul trait de caractère du début à la fin, du trio de persos principaux qui sont aussi chiants au début qu'à la fin, sans parler du cliché du blond qui fait la tronche, mono-expression man. Il m'a presque plus saoulé que la fumée, c'est dire.
Et en guise de cerise sur le gâteau, le WTF final, qui finit d'enterrer la série et permet de me faire un avis définitif sur le j'm'en foutisme total des scénaristes qui à force de courir dans les bureaux dans le noir ont fini par se rendre compte qu'ils allaient bien se prendre un mur à un moment, et ont décidé de tous les abattre pour éviter de chercher la porte.
PS: le début de cette critique fut rédigé il y a fort longtemps, la fin il y a peu, donc si vous avez ressenti un écart dans l'effort descriptif, c'est de ma faute. Bisous