Lost in my mind

Un crash d'avion brutal. Un réveil douloureux. Des protagonistes livrés à eux-mêmes. Une île mystérieuse. Des secrets enfouis. Des passés brumeux.

Les débuts de Lost son prometteurs. Pourtant, d'épisode en épisode, on s'enfonce dans un fouillis scénaristique peuplé d'enjeux farfelus, d'intrigues parallèles fumeuses et de personnages secondaires inutiles. Le cadre de l'intrigue, qui n'a rien d'original à la base (une île déserte mais peuplées d'inconnus qu'on ne sait ni amis, ni ennemis), peine à soutenir un scénario qui multiplie les détours tordus et les ramifications hasardeuses pour parvenir à des révélations qui frisaient l'évidence depuis dix épisodes (ah oui, 25 épisodes la saison, ça fait long, et ça laisse le temps de réfléchir.) Les personnages sont fades et sans personnalité, et les (trop) nombreux et inintéressants flashbacks revenant sur leurs parcours respectifs ne sont là que pour combler le vide sidéral dont nous gratifie leur charisme d'huître pas fraîche. Même eux évoluent, bras ballants, dans un univers dont ils ne comprennent rien et qui n'a aucune cohérence.

Je sais que cette série a connu un certain succès (j'en veux pour preuve les trouzmille saisons qui ont suivi) ; pourtant je n'ai même pas réussi à dépasser la première saison. C'est un peu sec de critiquer l'entièreté d'une série en ayant seulement regardé le début, mais je préfère passer pour un rabas-joie plutôt que de me farcir ne serait-ce qu'un épisode de plus Lost.