La 7ème et ultime saison de Mad Men vient de commencer et je ne peux que repenser aux toutes premières. Et surtout à ce que j’ai ressenti en les visionnant.
Quand j’ai lancé le premier épisode, plusieurs saisons (3) étaient déjà sorties aux USA. Pour un mangeur de série comme moi, comment ne pas être attiré par une série adulée par tout le monde. Une série qui monterait en puissance, au point de devenir accro. Fallait-il encore s’accrocher au début.
Montée en puissance, en partie et jusqu’à un moment point. Accro, jusqu’à un certain moment également.
Lors des 2 premières saisons il (m’) était impossible de résumé la série ni même de l’expliquer, elle était un genre à elle seule. Pourtant même si elle n’avait aucun but dans sa narration et pouvait être lente à souhait elle ne pouvait que (me) rendre accro. A chaque fin d’épisode, je ne voulais qu’une chose : la suite. Sachant très bien que le nouvel épisode lancé, j’aurais envie que cela se termine. Je ne pourrais expliquer ce ressenti. Un mélange de malaise et de dépendance… Ce sont surement ces raisons qui ont donné la réputation que la série a obtenue. Cette force de narration, cette multitude de personnage, ces émotions de tous les côtés…
Fin de la saison 2, la série n’a toujours aucun but, aucune finalité propre. Pourtant l’arrivée de la saison 3 est un soulagement pour beaucoup de personnes et pour plusieurs raisons.
D’abord parce qu’elle permet de se replonger dans un contexte intéressant et unique. Aussi parce que se plonger dans la vie de tous ces personnages à quelque chose d’envoutant.
Mais surtout parce qu’elle change complètement de ton. Fini cette sorte de tristesse, de perdition… La série et surtout les personnages ont maintenant un but, un objectif, le fil rouge est visible. Ce n’est plus une simple suite d’évènement dans la vie d’employés d’une société de publicité. Il y a une réelle évolution. Ce serait donc ça la montée en puissance ?
C’est une phrase que j’ai beaucoup entendu à propos de Mad Men. Je ne l’aurais pas formulé ainsi. Plutôt une sorte de récompense des efforts fournis pour avoir suivis jusque-là l’histoire. On comprend mieux les personnages et leur raisonnement. On s’enfonce un peu plus dans leurs vies. Surtout on aperçoit le talent de Don Draper, personnage central plus que principal. La personnalité de Peggy est aussi mise en avant. Peggy qui restera surement l’un des meilleurs personnages féminin du petit écran.
La 3ème et 4ème saison représentent surement l’apogée de la série. Peut-être la 5ème aussi. Il faut dire qu’à partir d’un certain moment, la série se répète, elle ne s’essouffle pas encore mais n’est plus que l’ombre d’elle-même. Du coup, j’ai du mal à remettre en place les évènements, surtout vu leur nombre. Puis la série se répète et s’essouffle à la fois.
Il est toujours intéressant de suivre les aventures de la société de pub qui a changé plus de fois de nom du personnage central. Mais il manque quelque chose, ce quelque chose qui nous faisait rester jusqu’à pas d’heure devant l’écran pour rattraper la parution américaine.
Ce qui avait fait le renouveau de la série en regardant Don Draper user de son génie pour gagner les contrats n’est plus si intéressant que ça. La lassitude s’installe.
Arrive la saison 7 et avec elle la promesse d’une fin. Mais que peut-on attendre ? Je le répète Mad Men n’est pas une série qui peut avoir de véritable fin. Les personnages auront forcément une vie après le dernier épisode. On peut attendre une sorte de rédemption ou de retour à la normale pour Don Draper. Mais qu’est-ce que normal ?
Et c’est ce qu’a fait la série pendant toutes ces saisons, poser des questions. Que ce soit les personnages où le spectateur. Pourtant la série n’est jamais moralisatrice. Des personnages se remettent en question d’autre non, mais il y a toujours le changement.
Changement de poste, de bureau, de client, de nom, d’envie, d’idée, de personnel, de femme, d’homme…
Alors la question qu’il faut se poser maintenant est, que sera le dernier changement ? Celui qui dira stop et sur lequel le reste de la vie des personnages se construira, se finira.
Réponse dans une dizaine d’épisodes.