Cmorpned qui puet
Je ne sias pas vuos, mias rein ne me met puls enr jioe qu'un flim, un rmoan, viore une sréie dnot je n'ai pas l'ipmerssoin de tuot bein cmorpnerde. Car fnilaemnt qu'ipmrote de vuolior dnoenr une...
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le 21 oct. 2018
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Maniac c'est à la fois l'ovni et l'objet identifié très attendu de cet automne. Une série qui s'inscrit dans ce grand bouleversement qui voit les grands acteurs du cinéma se rendre sur le petit écran. C'est le pouvoir de Netflix de pouvoir proposer une telle qualité avec des noms comme la géniale Emma Stone (La La Land), Jonah Hill (Le loup de Wall Street) et Justin Theroux (The Leftovers, chef d'oeuvre du genre). Cary Joji Fukunaga ne vient pas de nulle part, c'est le réalisateur de Jane Eyre, le scénariste de Ça et le futur directeur du prochain James Bond, rien que ça.
Le speech : Owen (Jonah Hill) est un schizophrénique, issu d'une famille de bourgeois absolument odieuse et manipulatrice. Annie est une jeune femme dépressive. Tous les deux vont se retrouver au sein d'un essai clinique révolutionnaire cherchant à guérir toutes les personnes atteintes de problèmes psychiques et sans thérapie.
Si le premier épisode est terne et dépressif à l'image de nos antagonistes, le moteur se met lentement en marche pour terminer en apothéose et nous clouer à nos canapés. Ce qui ne devait être une thérapie devient l'outil de la guérison profonde de nos héros. À l'instar de la série Hannibal, de Mindhunter ou de la nouvelle série géniale de Michel Gondry (Kidding), on voit comme le le psychique fascine. Il y a eu les vampires, les zombies et la fantastique, nous voilà dans l'ère des séries psychologiques. Dans nos vies modernes, le travail, le monde numérique et l'accélération des choses, nous propulsent dans un âge individualiste où notre équilibre émotionnel devient fragile. Nous nous retrouvons face à nous-mêmes, face à nos propres solitudes.
Maniac c'est ça, c'est la brillante fusion de la science-fiction, du psychologique et du burlesque.
On a l'impression de regarder un Jacques Tati japonais. Au passage l'origine orientale du réalisateur n'est pas anodine, le Japon est un pays très tourné vers les problèmes psychiques. Les Japonais au cœur de la mondialisation et l'individualisme traversent une crise psychique profonde. Peuple longtemps rural et traditionnel, l'arrivée du monde américain dans leur quotidien les a traumatisé. Ce savant mélange nous transpose dans un univers parallèle où tout est presque similaire à notre réalité mais pas tout à fait.
La mécanique scénaristique met du temps à se lancer et les premiers épisodes peuvent paraître psychédéliques mais on est progressivement aspiré au plus profond de ces esprits malades. Si l'on suit leur chemin vers la guérison, on se retrouve soudain face à nos propres problèmes. Et si ce sont d'abord ces personnages fictifs qui doivent guérir, à la fin on a l'impression que c'est nous, le spectateur, qui a été psychanalysé.
PS : Mentions spéciales pour la bande-son qui est merveilleuse ainsi que le travail de photographie qui permet une immersion totale dans l'oeuvre audiovisuelle.
Hugo Orain
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Créée
le 17 oct. 2018
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